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Je suis un professeur d'histoire-géographie de 30 ans, enseignant dans un lycée d'Indre-et-Loire, non syndiqué et qui a fait grève pour la première fois de sa carrière cette année. Nous ne travaillons – comme vous le savez si bien maintenant chers lecteurs - " que " 18 heures par semaine devant les élèves, et ce, depuis 1950. Or ce temps fut conçu en prévoyant qu'un enseignant travaille 1,5 heure chez lui pour une heure devant les élèves afin de préparer ses cours, évaluer les élèves et actualiser ses connaissances dans sa discipline. Cela fait 18 fois 2,5 soit 45 heures hebdomadaires. Je suppose, qu'intérieurement, vous vous dites: " vous avez les vacances pour compenser ".
Pour faire entendre l'exigence des féministes d'Europe d'une reconnaissance dans tous les pays du droit imprescriptible des femmes à disposer de leur corps, du droit à l'information, à la contraception, à l'avortement libre et gratuit.
Pour faire des économies, ce gouvernement a décidé de ne pas renouveler la moitié des postes de fonctionnaires partant à la retraite. Soit. Mais il y procède sans distinction des domaines.
A l’heure où les mises en place des taxes et autres franchises s’accélèrent, il est important de rappeler les dysfonctionnements qui entourent la mesure liée à la facturation aux malades du ticket modérateur à 18 €. Voir les révélations faites par l’UFAL au journal l’humanité en date du 13 décembre 2007, cette décision fort injuste bénéficie prioritairement aux Cliniques Privées et plus particulièrement au Groupe Générale de Santé.
Les Franchises sur les soins ne passent pas ; maintenant qu’elles sont en application leur injustice devient flagrante. Nous en demandons maintenant l’abrogation. Pour ceux qui veulent privatiser le système de remboursement des soins, il est indispensable de les faire accepter ; pour eux, la solidarité entre bien-portants et malades est un verrou qu’il faut faire sauter. Les deux articles argumentaires suivants sont sur deux fronts de refus différents. Le premier article de Pierre Volovitch, économiste, est paru dans la revue Pratiques. Le deuxième est un argumentaire des membres du conseil de la CPAM du Calvados, militants de l’Assurance Maladie tels qu’ils se présentent ; il est adressé à tous les directeurs des CPAM. Pour diffusion massive !
Bien que l’on s’évertue à le faire croire, la santé ne constitue pas un « marché » où les prix peuvent se constituer librement entre l’offre et la demande. Le « produit » lui-même n’est pas banal. La santé représente la condition sine qua non d’une vie normale. Elle dépasse largement le facteur individuel prépondérant pour chacun d’entre nous. Elle est une donnée sociale essentielle à l’efficacité d’une collectivité. Sans s’appesantir sur la nécessité de constituer une société heureuse et donc, harmonieuse, le niveau de santé d’une population évitera par exemple l’expansion des épidémies. En se plaçant sur le seul terrain de l’économie, c’est ce niveau de santé général qui garantira la capacité de consommation et de production de cette population.
C’est au terme de nombreuses luttes laïques et féministes menées depuis 1989 par des collectifs de personnels de l’Éducation nationale, des mouvements et des associations que fut construit un rapport de force permettant d’obtenir le vote de la loi du 15 mars 2004. Cette loi interdit « le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse ». Cette loi est devenue l’article L141-5-1 dans le Code de l’Éducation (C. E.) ; elle s’applique « dans les écoles, les collèges et les lycées publics ».