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On reste sidéré devant la capacité d’invention de l’Education nationale pour imaginer les solutions les plus saugrenues aux problèmes tragiques qui se posent à elle. Pour lutter contre l’absentéisme scolaire, selon Le Figaro du 7 juin 2008, le lycée professionnel Louis-Lumière à Chelles en Seine-et-Marne vient de faire miroiter des places de cinéma gratuites aux élèves les plus assidus. Pourquoi ne pas envisager de leur verser un salaire, tant qu’on y est ? Quand on a appris à marcher sur la tête, il devient difficile de tenir sur ses pieds.
Dans un entretien accordé le 12 juin au journal La Croix (Luc Ferry «La philosophie est très mal enseignée dans nos classes») Luc Ferry, ancien ministre de l'Education nationale, se livre à une démolition en règle de l'enseignement de la philosophie en classes terminales des Lycées – dans les règles d'une rhétorique qui pour être fausse n'en est pas moins vulgaire, c'est-à-dire répandue dans l'opinion.
Quand un fait privé suscite l'émotion publique au point de pouvoir entraîner une renégociation du droit commun, mon premier réflexe est toujours journalistique : celui du sang froid. Mais dans cette affaire de Lille, une fois toutes les précisions apportées et les précautions prises, il y a bien de quoi être révolté.
Il y a quelques semaines, un tribunal de grande instance de Lille accordait l’annulation d’un mariage à la demande d’un conjoint qui estime avoir été trompé sur la marchandise : il pensait avoir une femme vierge et elle ne l’était pas. La décision suscite un débat passionné, que nous allons tenter d’examiner avec un peu de sang-froid.
Nous publions cet article du journal Le Monde, daté du 19 avril 2008. La suppression annoncée de 11200 postes intervient dans une situation qui, dans certains établissements, est déjà très critique, comme en témoignent ces collégiens qui ont décidé d'alerter les pouvoirs publics. Non seulement les personnels encadrants manquent cruellement mais, qui plus est, l'administration ne les protège guère, non plus que les élèves, puisqu'elle ne donne pas toujours suite aux plaintes. Dans une telle situation, il ne faut pas s'étonner que les familles indignées cherchent, pour protéger leurs enfants, des solutions ailleurs que dans l'enseignement public. Au lieu de promouvoir l'enseignement confessionnel, le Président de la République serait bien inspiré de protéger les personnels éducatifs et de mettre tout en oeuvre pour soustraire l'école publique à la violence et aux incivilités. La Rédaction