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Le mouvement d’opposition aux mesures annoncées par le ministère de l’Education Nationale ne cesse de prendre de l’ampleur. Ce mouvement n’est pas, comme Xavier Darcos aimerait s’en convaincre, l’expression d’on ne sait quelle angoisse inhérente à l’adolescence.
Sans aucune concertation préalable, sans même avoir laissé le temps aux différents UFR concernés par la préparation aux concours d’examiner cette offre de formation au point que l’immense majorité des enseignants-chercheurs en ignore jusqu’à l’existence, l’IUFM de Créteil prétend imposer aux Universités de l’Académie la création d’un « Master des métiers de l’enseignement et de l’éducation » qui ne tient aucun compte des contraintes contextuelles et politiques ni des souhaits - maintes fois exprimés par les responsables des différentes disciplines - de préserver la dimension scientifique de la formation des maîtres. Une offre de formation qui ne tient aucun compte, pour couronner le tout, des besoins et des intérêts des candidats et des étudiants.
Nous publions cet article du journal Le Monde, daté du 19 avril 2008. La suppression annoncée de 11200 postes intervient dans une situation qui, dans certains établissements, est déjà très critique, comme en témoignent ces collégiens qui ont décidé d'alerter les pouvoirs publics. Non seulement les personnels encadrants manquent cruellement mais, qui plus est, l'administration ne les protège guère, non plus que les élèves, puisqu'elle ne donne pas toujours suite aux plaintes. Dans une telle situation, il ne faut pas s'étonner que les familles indignées cherchent, pour protéger leurs enfants, des solutions ailleurs que dans l'enseignement public. Au lieu de promouvoir l'enseignement confessionnel, le Président de la République serait bien inspiré de protéger les personnels éducatifs et de mettre tout en oeuvre pour soustraire l'école publique à la violence et aux incivilités. La Rédaction
Pour faire des économies, ce gouvernement a décidé de ne pas renouveler la moitié des postes de fonctionnaires partant à la retraite. Soit. Mais il y procède sans distinction des domaines.
La Lettre aux éducateurs de Nicolas Sarkozy, publiée à la rentrée scolaire, est exemplaire de sa façon de faire : discours flatteur et contradictoire. Écrite dans un bon français agréable à lire, preuve que Sarkozy n’en est pas l’auteur, elle est faite pour tromper. Voyons-en quelques aspects.
Oui, parmi les grévistes, les enseignants du public étaient les plus nombreux. Quel camouflet pour ce gouvernement (et les précédents) ! Ils sont venus dénoncer la baisse de leur pouvoir d’achat et surtout l’inexorable dégradation de leurs conditions de travail. Oui, leur colère sourde et pudique est générée par la distorsion accrue entre leur mission et celle qu’a oubliée l’État.
La matinée est belle, l'ambiance est détendue. Madame le Proviseur accueille, en ce jour de pré-rentrée, les 175 professeurs d'un lycée de banlieue parisienne. Les politesses d'usage et les bons voeux passés, Madame le Proviseur annonce fièrement les résultats du baccalauréat, qui, dans cet établissement chic, flirtent avec les 100 %.