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Quelques mois après juillet 1789, la gauche française naît dans le sang versé, celui d’un…
Je suis un professeur d'histoire-géographie de 30 ans, enseignant dans un lycée d'Indre-et-Loire, non syndiqué et qui a fait grève pour la première fois de sa carrière cette année. Nous ne travaillons – comme vous le savez si bien maintenant chers lecteurs - " que " 18 heures par semaine devant les élèves, et ce, depuis 1950. Or ce temps fut conçu en prévoyant qu'un enseignant travaille 1,5 heure chez lui pour une heure devant les élèves afin de préparer ses cours, évaluer les élèves et actualiser ses connaissances dans sa discipline. Cela fait 18 fois 2,5 soit 45 heures hebdomadaires. Je suppose, qu'intérieurement, vous vous dites: " vous avez les vacances pour compenser ".
Nous publions cet article du journal Le Monde, daté du 19 avril 2008. La suppression annoncée de 11200 postes intervient dans une situation qui, dans certains établissements, est déjà très critique, comme en témoignent ces collégiens qui ont décidé d'alerter les pouvoirs publics. Non seulement les personnels encadrants manquent cruellement mais, qui plus est, l'administration ne les protège guère, non plus que les élèves, puisqu'elle ne donne pas toujours suite aux plaintes. Dans une telle situation, il ne faut pas s'étonner que les familles indignées cherchent, pour protéger leurs enfants, des solutions ailleurs que dans l'enseignement public. Au lieu de promouvoir l'enseignement confessionnel, le Président de la République serait bien inspiré de protéger les personnels éducatifs et de mettre tout en oeuvre pour soustraire l'école publique à la violence et aux incivilités. La Rédaction
Depuis quelque temps déjà, le mot « autonomie » fait florès. On glorifiait hier l’autonomie de l’« apprenant », censé construire lui-même son propre savoir. On glorifie aujourd’hui l’autonomie dont jouissent les établissements scolaires censés définir leur « projet » et décider de leur organisation. Le remède que le gouvernement propose pour rendre l’université compétitive ? L’autonomie ! Tel est le maître-mot de la loi dite Pécresse, censée apporter aux universités une plus grande liberté en matière financière et en matière de gestion des ressources humaines.
Outil du libéralisme et du mandarinat, la précarité touche massivement les personnels en enseignement supérieur et recherche, en particulier les jeunes chercheurEs dont la situation depuis leur mobilisation en 2004 n’a guère évolué. Dans le " pacte de la recherche " voté en mars 2006, les emplois ne sont pas programmés au-delà de 2007, le budget reste incertain, et l’avenir compromis par la mise en place des agences comme l’ANR.