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Le Salon de l'éducation a été créé par le ministre Allègre, celui dont les manifestations populaires ont obtenu la démission en mars 2000. L'organisation en a été confiée dès le départ à la Ligue de l'Enseignement, association liée à l'empire de l'ex-FEN, et qui comprend entre autres la MAIF, la MGEN, la MRIFEN, la CASDEN (propriétaire du site Vousnousils), le SE-UNSA, et la CAMIF (rachetée récemment par des fonds de pension américains).
En avril dernier, le Conseil Européen a adopté un rapport invitant les Etats membres à dépénaliser l’avortement - si ce n’était pas encore fait - et à en garantir les conditions d’accès. S’il s’agit là d’une grande victoire pour le camp féministe, plusieurs autres évènements en France et en Europe doivent néanmoins nous amener à rester vigilants. Cet hiver, la Cour de cassation a accepté que soit inscrit dans un registre d’Etat civil un fœtus et cela quelque soit son stade de développement. Cette nouvelle offensive de l’extrême droite catholique est un premier pas vers la reconnaissance de statut juridique de « personne » à l’embryon pouvant déboucher sur une remise en cause pure et simple du droit à l’avortement. En France, la nouvelle loi contre les discriminations rend désormais possible l’enseignement non mixte à l’école. Régression de taille puisque la non mixité, facteur contribuant à la méconnaissance des sexes, ne peut avoir pour conséquence que de faire perdurer les préjugés sexistes. Le récent jugement du tribunal de Lille qui a annulé un mariage pour cause de non virginité de l’épouse traduit bien le retour à cette mentalité rétrograde. La mariée avait menti. Mais, dans une telle situation, qui ne mentirait pas pour échapper au poids des traditions patriarcales ? Le jugement de Lille est donc catastrophique à plusieurs niveaux. D’abord parce qu’un tribunal républicain, censé garantir l’égalité républicaine et donc l’égalité des sexes, a décidé que la virginité d’une femme pouvait être une « qualité essentielle » du mariage. On peut se demander quel aurait été le jugement si c’était l’homme qui n’était plus vierge. Le mariage aurait-il été annulé ? Le ridicule de la situation aidant, on n’ose le croire. Au final, le jugement de Lille ne peut qu’accentuer la pression sur les femmes musulmanes afin qu’elles restent vierges jusqu’au mariage.
Pour faire entendre l'exigence des féministes d'Europe d'une reconnaissance dans tous les pays du droit imprescriptible des femmes à disposer de leur corps, du droit à l'information, à la contraception, à l'avortement libre et gratuit.
Sans aucune concertation préalable, sans même avoir laissé le temps aux différents UFR concernés par la préparation aux concours d’examiner cette offre de formation au point que l’immense majorité des enseignants-chercheurs en ignore jusqu’à l’existence, l’IUFM de Créteil prétend imposer aux Universités de l’Académie la création d’un « Master des métiers de l’enseignement et de l’éducation » qui ne tient aucun compte des contraintes contextuelles et politiques ni des souhaits - maintes fois exprimés par les responsables des différentes disciplines - de préserver la dimension scientifique de la formation des maîtres. Une offre de formation qui ne tient aucun compte, pour couronner le tout, des besoins et des intérêts des candidats et des étudiants.
L’intérêt des patients et des systèmes de santé passera t’il après celui des firmes pharmaceutiques ? Lors de l’adoption du cadre réglementaire du médicament en 2004, le Parlement européen a massivement rejeté (avec 494 voix contre 42) la proposition de la Commission de lever l’interdiction de la publicité directe aux consommateurs pour les médicaments de prescription, y compris dans le cadre d’un "projet pilote". Cependant, la Commission a choisi de remettre en cause ce choix dès 2005, notamment au travers de la mise en place d’un groupe entre autres chargé d’effectuer des propositions, dans le cadre de partenariats publics-privés, sur le sujet de l’“information-patient�? et au niveau duquel les firmes pharmaceutiques sont surreprésentées : le Forum pharmaceutique européen. Courant 2007, la Commission européenne, en particulier la Direction générale Entreprises, a multiplié les consultations sur ce sujet. Celle rendue publique le 5 février 2008 est la 4e depuis mai 2007. Dans cette consultation, la Commission maintient son projet de dérégulation de la communication directe des firmes aux patients, sans tenir compte des résultats des précédentes consultations et propose des modifications réglementaires. Les propositions de la Commission menacent la santé des citoyens européens et la pérennité financière des systèmes de santé des États membres. Les dramatiques affaires récentes de pharmacovigilance liés à des médicaments, telles l'affaire Vioxx° (un anti-inflammatoire à l’origine d’accidents cardiaques mortels) ou les affaires Zyprexa° (un anti-psychotique à l’origine de diabète et de troubles métaboliques), Avandia°(un antidiabétique à l’origine de troubles cardiaques mortels), Seroxat° (un antidépresseur à l’origine d’un risque de suicide augmenté), etc. rappellent que les effets indésirables sont souvent minimisés, voire dissimulés par les firmes pharmaceutiques, et ce, le plus longtemps possible. L’Ufal fait partie du Collectif Europe et Médicaments (MiEF : Medicines in Europe Forum). Ce collectif MiEF est l’une des 11 organisations qui publient la lettre ouverte suivante aux membres de la Commission ENVI du Parlement européen, en particulier aux coordinateurs de cette Commission, ainsi qu’aux commissaires Verheugen et Vassiliou, aux membres du groupe Information-patient du Forum Pharmaceutique.
Quand les dirigeants nationaux de l’UMP font semblant de prendre le désaveu de leur politique nationale pour une impatience à subir des réformes qui détruisent encore plus la cohésion sociale, il nous faut préciser sans équivoque notre refus. Quand dans un pays démocratique, des parlementaires réunis en congrès trahissent leurs engagements électoraux concernant l’Europe, aggravant encore plus la crise de confiance en politique.