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Le 29 janvier a été une journée de forte mobilisation. Elle a été l’occasion de dénoncer la casse des services publics qui n’est qu’une application servile des directives européennes, et en particulier de l’Accord Général sur le Commerce des Services. Aux yeux des chantres du néolibéralisme, que sont, en effet, les services publics ? Un marché juteux injustement soustrait à la loi du profit. Des bénéfices potentiels qui échappent encore à leur insatiable avidité. Tout comme la poste et les hôpitaux, l’école publique fait les frais d’une « politique » qui mérite à peine ce nom tant elle est soumise aux seuls impératifs du Marché. Les réformes mises en œuvre par le gouvernement opèrent à la manière d’un dispositif à double détente. Il s’agit d’abord de diminuer les coûts, de « faire des économies » : diminution des horaires d’enseignement dans le primaire, réductions drastiques du nombre de postes, liquidation des RASED, dégraissage des enseignements dans les lycées professionnels, remise en question de l’existence des maternelles par la création de jardins d’enfants privés, voilà autant de mesures visant au désengagement de l’Etat. Mais il s’agit également d’affaiblir l’école publique en lui retirant le peu de prestige dont elle jouissait encore afin de favoriser l’enseignement privé. Pour ce faire, le gouvernement s’emploie à vider le service public d’enseignement de son contenu, renvoyant les élèves dont les parents en ont les moyens vers des officines de cours complémentaires ou vers des établissements privés, lesquels sont, via les réductions d’impôts, indirectement financés... par l’Etat. Tel est le sens de la réforme des lycées, qui réduit les disciplines à un saupoudrage. Tel est le sens de la réforme des concours de recrutement des professeurs, qui diminue encore un peu plus la part disciplinaire. De ce point de vue, Xavier Darcos s’inscrit dans la même logique que ses prédécesseurs. Pour faire croire à la « rupture », il a bien agité quelques chiffons rouges : le retour aux fondamentaux, la fin de « l’impressionnisme » en matière d’enseignement, l’importance des savoirs. Mais il n’a dupé personne. Loin de relever le niveau d’exigence et de réinstituer l’autorité du maître, les réformes mises en œuvre par Xavier Darcos grossiront la cohorte des mesures qui, depuis trente ans, rendent, de fait, impossible ce qui constitue pourtant la principale mission de l’école publique : instruire les élèves pour qu’ils puissent devenir des citoyens libres et éclairés. En ce sens, il n’y a pas eu « des » réformes mais bien « une » réforme qui, au fond, est la même depuis au moins trente ans. Qu’elle soit mise en œuvre de façon brutale (par des économies drastiques) ou bien de façon douce (par la remise en question de l’importance du savoir et par la volonté d’adapter l’école à la société), la réforme a toujours la même visée : abaisser l’école républicaine.
Appel lancé par l'Association pour la Taxation des Transactions pour l'Aide aux Citoyens (ATTAC), la Fondation Sciences Citoyennes, Sauvons La Recherche (SLR), Sauvons L'Université (SLU), le Syndicat National des Chercheurs Scientifiques (SNCS), le Syndicat National de l'Enseignement Supérieur (SNESUP) et l'Union des Familles Laïques (UFAL). APPEL À UNE MOBILISATION EUROPÉENNE CONTRE LA STRATÉGIE DE LISBONNE EN MATIÈRE D’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE RECHERCHE
Le 29 janvier a été une journée de forte mobilisation. Elle a été l’occasion de…
Pour la deuxième fois en un mois, la Conférence des présidents d'Université vient d'adresser des propositions aux ministres maîtres d'œuvre de la réforme de la formation des enseignants. Pour la deuxième fois, la CPU a choisi de mettre en avant des recommandations qui, loin de remettre en cause les principes de cette « réforme », se présentent comme de simples ajustements des mesures annoncées dans le communiqué ministériel du 15 janvier. La CPU semble ignorer les raisons du mouvement massif de refus qu’a suscité le projet de réforme de la formation des enseignants et des concours de recrutement ainsi que l'ampleur de la mobilisation des universitaires contre ce projet. Ne doutons pas que les ministres sauront répondre favorablement à ces vraies-fausses préconisations pour mieux diviser la communauté universitaire sur cette question.
L’Appel du 8 novembre, réuni en assemblée le samedi 17 janvier 2009, constate que les ministères concernés, dans leur communiqué du 15 janvier 2009, ont choisi de ne pas entendre les raisons du mouvement massif de refus qu’a suscité leur projet de réforme de la formation des enseignants et des concours de recrutement. En effet, loin de revenir sur la logique de leur politique, les deux ministres ont choisi explicitement de répondre - d’ailleurs très partiellement - aux seules demandes qui leur avaient été présentées par la CPU et par les organisations d’étudiants. Il est à espérer que ces deux destinataires manifestes du message ministériel ne se laisseront pas abuser par cet exercice de communication et de division de la communauté universitaire.