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Monsieur Sarkozy a reçu cette lettre d’une maman d’enfant handicapé, à la suite du dernier congrès de juin de l’Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis. La démagogie ne passe pas toujours !
Quelque part en France. Nous estimons que toute tentative pour caractériser ces copies par leur origine géographique ou le milieu social supposé des candidats revient à se résigner à l'inégalité scolaire, revient à se résigner à ce que le bac ne représente plus rien, au détriment des lauréats modestes, trompés. L'orthographe et la ponctuation d'origine sont respectées, les copies sont complètes.
La situation catastrophique de l'emploi générée par l'économie libérale de marché a incité les gouvernements successifs à en imputer les causes essentielles à l'enseignement. Certes, l'Education Nationale se doit maintenant de réduire totalement l'illettrisme, mais aussi d'assurer une formation professionnelle et citoyenne. Ce que les responsables politiques oublient de préciser, c'est que ces trois conditions réunies n'empêcheront pas le chômage; en effet, sur 4 millions de chômeurs, 300 000 offres d'emplois ne sont pas pourvues faute de gens qualifiés. Ces dernières peuvent être satisfaites si l'Education assure la formation correspondante et donc ne laisse pas sortir du système scolaire 150 000 élèves sans diplôme (parmi ceux-là, certains cumulent les handicaps, d'où leur révolte spontanée ou instrumentalisée qui met en danger nos institutions). Pour les trois millions 700000 chômeurs restants, l'Education Nationale n'en peut rien!!! Elle doit donc être considérée comme participant à la formation de l'individu. Pour cela, enseignements public et privé ont une contribution tout à fait différente, utile par sa pluralité; cette spécificité, le privé la garde contre vents et marées, mais les responsables politiques ont effacé celle du public.
Si ses conclusions sont adoptées, le rapport de l’Inspection Générale (pour lire le rapport) concernant la revalorisation de la filière L impliquera un véritable bouleversement pour notre discipline d’enseignement, et au-delà même de la filière L, pour l’enseignement en lycée. L’analyse que nous en proposons relève surtout le diagnostic qu’il établit sur l’enseignement de la philosophie et les transformations qu’il appelle à mettre en œuvre. Ce rapport, qui est en conformité avec les indications données par le rapport annexé à la Loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école, dite Loi FILLON, s’inscrit dans la continuité des grandes orientations suivies depuis 15 ans (depuis l’adoption de la Loi d’orientation, dite Loi JOSPIN, de 1989).
Voilà trente ans que, pour l’école, les réformes produisent l’échec qu’elles sont censées corriger. Et à chaque fois l’incendiaire se transforme en pompier : « on a échoué, mais c’est parce qu’on n’a pas été assez loin : vous en reprendrez bien une louche ? »