Il circule depuis le mois de juin 2020 sur les réseaux sociaux une publicité pour une opération de l’association « Familles de France » concernant un achat groupé d’assurance santé.
L’UFAL appelle les familles de France et de Navarre à ne pas succomber à cette action commerciale.
Tout d’abord sur le fond, il n’est pas illégitime qu’une association familiale se préoccupe de l’accès aux soins des membres des familles.
Ainsi, l’UFAL propose depuis plus de 10 ans un contrat de groupe facultatif avec une véritable mutuelle du code de la mutualité afin d’aider ses adhérents à accéder aux soins dans les meilleures conditions.
Cependant, la nature des mouvements familiaux cadrés par le Code l’Action sociale et des Familles interdit de faire n’importe quoi. Comme membres de l’UNAF, les associations familiales comme l’UFAL ou Familles de France participent toutes à une institution constitutive de la Sécurité sociale pensée en 1945.
Associations d’intérêt général, souvent agréées défense des consommateurs et participant à l’éducation populaire, elles doivent éclairer les familles afin de ne pas les laisser se fourvoyer.
Pour son opération commerciale, Familles de France s’est associée à la SARL Selectra qui dispose des statuts de Mandataire d’Assurance et de Mandataire Non Exclusif en Opérations de Banque et en Services de Paiement, accordés par l’ORIAS. C’est certes son droit, mais l’UNAF n’a pas à relayer les menées de cette entreprise commerciale. Il s’agit tout de même d’une action bien éloignée de la non lucrativité associative !
Ensuite, l’argumentaire de Familles de France sombre dans la démagogie en parlant d’inflation des cotisations et de mauvaise visibilité de la présentation des garanties des organismes de complémentaires santé pour laisser entendre que sa solution ne présenterait pas de tels travers.
Or les montants des cotisations aux organismes de complémentaire santé sont essentiellement dues aux mesures des gouvernements successifs qui font reculer la prise en charge des soins par l’Assurance Maladie. Par conséquent la part de remboursement des soins par les complémentaires santé augmente. Familles de France semble ignorer le mouvement progressif de standardisation des garanties santé imposé en 2016 par l’ANI de 2013 et le 100 % santé de 2019. De même la lisibilité des garanties proposées par les organismes de complémentaire santé est uniformisé à partir janvier 2021, suite à un accord entre les organismes et le ministère de la santé. Cet accord ne fait qu’entériner ce que la Directive européenne Distribution Assurance (DDA) a imposé. L’argumentaire de Familles de France est donc caduque.
Le dumping auquel se livre Famille de France et le courtier Selectra trompe les familles car la santé n’a pas de prix et n’est pas une marchandise. Les dépenses de santé sont réelles et nécessitent une affectation des richesses produites à l’échelle nationale.
L’UFAL milite pour la création d’une sécurité sociale à 100 % financée par les cotisations sociales, c’est à dire les salaires. En attendant cette victoire, le système d’accès aux soins repose sur le dualisme assurance maladie obligatoire – complémentaires santé. Le discount santé n’existe pas. Ce sont toujours les assurés sociaux (donc les familles) qui paieront. Il est de notre rôle d’associations familiales de le rappeler.
Enfin, Familles de France dans son clip de présentation raccroche sa démarche à son histoire de trafic de pommes de terres pendant la seconde guerre mondiale. Cette analogie nous semble des plus regrettables.
Le Conseil National de la Résistance (CNR) avait créé les conditions pour qu’à la Libération les français soient protégés par la Sécurité Sociale et que leur pouvoir d’achat soit restauré.
Toutes les associations familiales devraient se mettre dans les pas du CNR….
Pour trouver un complémentaire santé conformes aux idéaux de protection, de solidarité et d’émancipation de 1945 qui allie efficacité, qualité et maitrise des coûts, il est possible de s’adresser à l’Union Nationale Alternative Mutualiste (UNAM).
Et bien sur adhérer à l’UFAL pour bénéficier de son contrat.