Le 29 mai dernier à Strasbourg, le ministre de l’Intérieur a honoré de sa présence le CRCM1 d’Alsace. Son président, Abdelhaq Nabaoui, est également cofondateur de l’AMIF2, organisme imaginé par Hakim El Karoui –proche du Président Macron-, qui entend gérer la formation des imams de France, aux côtés de Tareq Oubrou, pressenti pour devenir grand imam de France.
Or, T. Oubrou a été pendant 35 ans membre de l’UOIF3, devenue Musulmans de France, qui sert de vitrine aux Frères Musulmans en France. L’AMIF était présente au rassemblement frériste de Lille en février 2019, ainsi que Ghaleb Bencheikh, président de la Fondation pour l’Islam de France, adepte d’un discours républicain mais assidu aux réunions des Frères depuis longtemps.
Comme le montre l’ouvrage récent Qatar Papers de Chesnot et Malbruno, la tactique des Frères Musulmans en France consiste à se dissimuler sous l’image d’un « islam du juste milieu » pour promouvoir leur stratégie globale : rétablir le Califat, imposer la charia partout où c’est possible –serait-ce localement. Ce, par tous les moyens disponibles, du terrorisme en Egypte aux sourires de façade à la République en France. Le tout s’appuie sur les subsides généreusement accordés par le Qatar ainsi que sur le soutien de la Turquie.
Ainsi, sous couleur de favoriser « sans intervention de l’Etat » la formation d’un « Islam de France » (concept néo-concordataire opposé au principe de laïcité), le Gouvernement encourage la mise en place d’un dispositif multiple (AMIF, Grand Imam, Fondation), totalement verrouillé par les Frères Musulmans.
L’UFAL dénonce l’inconséquence suicidaire des Pouvoirs publics français : l’installation officielle d’un « soft power » frériste est à terme plus dangereuse que le terrorisme pour notre République laïque et démocratique. Si l’islam, comme toute religion, est compatible avec la République, c’est justement grâce à la loi de séparation. L’islamisme politique, ce cléricalisme qui prétend assujettir la société civile (totalement ou partiellement) à la loi religieuse, n’a pas sa place en France.
4 commentaires
J’écris la même chose pour toutes les religions ….Y compris donc avec la religion musulmane ! Nos gouvernants n’ont donc pas compris que la France a acquis une indépendance vis à vis des religions = Rendue tellement nécessaire vu ce qu’elle a vécu = La république laïque ne doit subir aucun viol ! Sinon , répondons présent à la sollicitation de l’UFAL , gardienne de notre République du Liberté , Egalité , Fraternité = Sur la base de la Laïcité ! Ce qui l’a mise à l’abris de bien des turpitudes !!!!
Est-il utile rappeler que c’est au nom de dieu que des massacres ont étés perpétrés …..Encore de nos jours !
D’après ce communiqué vous rejetez toutes les personnes citées d’autant plus qu’elles ne seraient pas issues d’une formation religieuse musulmane reconnue digne de ce nom. Sur quels critères peut-on qualifier quelqu’un «d’imam» ou de «théologien» en France? A-t-il fait les mêmes études qu’un prêtre ou qu’un rabbin? A vérifier…
Oui et depuis quelques années ce sont les pauvres musulmans qui en payent immensément le prix. On dénombre des millions de victimes réparties dans plusieurs zones de conflits meurtriers en Afghanistan, Iran, Irak, Syrie, Soudan, Egypte, Libye, Yémen, Algérie, Mali, Centre Afrique, Birmanie, Tchétchénie, Bosnie, et autres … Sans oublier les persécutions un peu partout en Arabie Saoudite, en Russie et même en Chine où l’on parle d’un million de musulmans qui seraient internés. Et aussi tous ces millions de familles musulmanes contraintes à l’exil fuyant la terreur et les guerres. Près de 8 millions de réfugiés rien que pour la Syrie auxquels il faudrait ajouter ceux provenant d’autres pays arabo-musulmans ou africains victimes de régimes illégitimes post indépendance corrompus et injustes imposés par la force et par le sang depuis de trop nombreuses années avec parfois la complicité de pays occidentaux. Et ces drames ne sont pas finis. Grave, très grave, trop grave.