Le groupe Front-de-gauche et alternatifs vient de publier une analyse du financement des lycées privés franciliens et en dénonce les excès. L’UFAL s’associe pleinement à cette dénonciation des empiètements au principe de laïcité, dont voici les principaux éléments.
Constats
En Ile-de-France, on dénombre 470 lycées publics (81 %) et 202 lycées privés sous contrat (19 %).
La loi oblige les régions à contribuer au budget de ces derniers, ce qui représente 7 % du budget de l’éducation nationale.
Les financements obligatoires concernant le privé portent sur :
· La rémunération des personnels non enseignants.
· Les dépenses liées à l’acquisition de matériels.
· Le financement d’une parti des impôts locaux.
Or, 37 % des financements régionaux vont bien au delà des obligations légales : ces 37 % sont des subventions facultatives et relèvent d’un choix politique.
Que fait la Région ?
Elle finance le lycée privée Jean-Paul II à Sartrouville : 1,36 millions d’euros.
Sur les 61 millions dévolus aux lycées privés, 19,537 millions consistent en des subventions facultatives.
· 15 millions d’euros sont dégagés pour la rénovation ou l’équipement technique des lycées privés.
· 4 millions financent l’achat de manuels scolaires.
· Le maintien de la majoration de 5 % du forfait d’externat représente 2 millions d’euros.
Conséquence : une inégalité public/privé encouragée
Dans le public, un élève bénéficie en moyenne de 1 606 euros de financement. Dans le privé, les frais d’inscription et les subventions permettent un financement de 2 106 euros par élève !