Le coût de la rentrée scolaire est présenté cette année comme modéré, de l’ordre de l’inflation. Pour autant, l’UFAL déplore l’absence d’un coup de pouce dans une situation défavorable aux familles.
Tout d’abord, la situation globale du chômage, ainsi que l’annonce d’un plan d’austérité sur la politique familiale – 2 milliards d’euros d’économies sont ainsi prévus – risquent de peser davantage sur les parents d’élèves.
Ensuite, la différence de coûts entre filières n’est toujours pas prise en compte, alors que la rentrée en BAC PRO, par exemple, est nettement plus élevée alors que les enfants des familles modestes y sont sur-représentés.
Enfin, c’est la rentrée universitaire qui demeure la plus préoccupante. En effet, de plus en plus d’étudiants ont du mal à financer leurs études : logement compris, un étudiant doit débourser en moyenne 2500 euros pour simplement commencer l’année, sans compter la multiplication des frais « obligatoires » que réclament de plus en plus d’Universités (800 euros en sus des frais d’inscription à Grenoble 2, recouvrant par exemple des frais de photocopie ou l’accès à l’informatique). Or, il faut savoir que le montant maximum d’une bourse du CROUS correspond à 4370 euros/an, soit moins de la moitié du seuil de pauvreté, estimé à 9492 euros par an. Cela oblige beaucoup d’étudiants à travailler, les ostracisant de facto des filières les plus exigeantes.
L’UFAL demande :
- Une revalorisation et une extension du périmètre de l’ARS afin de compenser la baisse prévue du financement des politiques familiales, ainsi que la réintroduction de la réduction d’impôts pour frais de scolarité ;
- Une péréquation de l’ARS, fondée non seulement sur l’âge des élèves, mais aussi sur le coût réel des filières d’apprentissage ;
- Une politique d’aide au financement des études supérieures pour tous, comprenant entre autres une construction massive de logements étudiants, l’aide au conventionnement CAF des logements du secteur privé, le blocage des loyers pour les petites surfaces dans les zones tendues, l’interdiction des dépassements des frais d’inscriptions dans les universités.
L’école est censée être gratuite : on est loin du compte !