Après trois numéros consacrés à la laïcité et un numéro spécial dédié à l’Université populaire laïque, il est temps de faire un état des lieux de la question sociale.
Il nous fallait pour cela attendre que les projets gouvernementaux soient connus. C’est chose faite, et la machine à réformes tourne même à plein régime. Le Gouvernement considère que sa légitimité issue des élections du printemps lui donne toute latitude, soit !, mais il semble aussi considérer que cela le dispense d’expliquer ses réformes et les logiques qui les sous-tendent.
Nous n’avons ni la volonté, ni la prétention de donner la bonne parole. Nous devons néanmoins proposer une analyse effectuée à partir d’une grille républicaine laïque et sociale, et offrir la possibilité à chacun d’avoir une lecture dégagée de la superficialité simplificatrice, et souvent orientée, de la « communication », et d’être à même de se forger une opinion et de construire – ou pas – son engagement citoyen au service de l’intérêt général.
C’est ainsi le moyen de parler à nos adhérents et à nos sympathisants de leur quotidien, d’aujourd’hui et de demain, et de recentrer le débat sur ce qui compte vraiment dans la vie de tous les jours : sa famille, son travail, sa protection sociale, sa retraite, ses congés, etc.
C’est aussi indirectement l’occasion de contrer ceux qui tentent d’imposer le primat de l’identité (dans ses dimensions ethnique et religieuse) sur le social et les mécanismes de domination socio-économiques. Car, même si cette mouvance est encore numériquement faible, elle aspire une partie de la radicalité militante et la détourne des luttes pour l’émancipation et le progrès social, ce qui profite très directement à l’oligarchie et favorise donc la croissance des inégalités.
Le seul moyen de mettre un frein à la destruction méticuleuse des conquis sociaux, dans le seul but d’enrichir encore plus une caste de privilégiés, est de faire appel à la raison et de réveiller les consciences.
Nous avons célébré les 70 ans de la Sécurité sociale en expliquant le progrès social sans précédent qu’elle représentait. Nous avons animé de très nombreux ciné-débats lors de projections du film « La Sociale » de Gilles Perret. Nous avons diffusé nos propositions aux candidats aux élections présidentielle et législatives. Nous organisons régulièrement des conférences-débats sur le thème de la protection sociale. Tout cela relève de notre mission d’association d’éducation populaire.
Ce travail, nous l’effectuons de concert avec notre action sociale au plus près des citoyens et des familles. C’est cela qui le nourrit et lui donne tout son sens.
En parallèle, nous avons aussi une mission institutionnelle : nous rencontrons régulièrement les élus et sommes auditionnés par les parlementaires.
Vous le voyez, l’UFAL reste mobilisée pour poursuivre en 2018 son action en tant qu’association familiale républicaine qui lutte pour l’émancipation humaine et le progrès social.
Bonne année 2018 !
Christian Gaudray,
Président de l’UFAL