Browsing: consommation

Les Franchises sur les soins ne passent pas ; maintenant qu’elles sont en application leur injustice devient flagrante. Nous en demandons maintenant l’abrogation. Pour ceux qui veulent privatiser le système de remboursement des soins, il est indispensable de les faire accepter ; pour eux, la solidarité entre bien-portants et malades est un verrou qu’il faut faire sauter. Les deux articles argumentaires suivants sont sur deux fronts de refus différents. Le premier article de Pierre Volovitch, économiste, est paru dans la revue Pratiques. Le deuxième est un argumentaire des membres du conseil de la CPAM du Calvados, militants de l’Assurance Maladie tels qu’ils se présentent ; il est adressé à tous les directeurs des CPAM. Pour diffusion massive !
Bien que l’on s’évertue à le faire croire, la santé ne constitue pas un « marché » où les prix peuvent se constituer librement entre l’offre et la demande. Le « produit » lui-même n’est pas banal. La santé représente la condition sine qua non d’une vie normale. Elle dépasse largement le facteur individuel prépondérant pour chacun d’entre nous. Elle est une donnée sociale essentielle à l’efficacité d’une collectivité. Sans s’appesantir sur la nécessité de constituer une société heureuse et donc, harmonieuse, le niveau de santé d’une population évitera par exemple l’expansion des épidémies. En se plaçant sur le seul terrain de l’économie, c’est ce niveau de santé général qui garantira la capacité de consommation et de production de cette population.
Oui, parmi les grévistes, les enseignants du public étaient les plus nombreux. Quel camouflet pour ce gouvernement (et les précédents) ! Ils sont venus dénoncer la baisse de leur pouvoir d’achat et surtout l’inexorable dégradation de leurs conditions de travail. Oui, leur colère sourde et pudique est générée par la distorsion accrue entre leur mission et celle qu’a oubliée l’État.
Manifeste anti-libéral pour le droit à la santé et à l'assurance maladie Ces propositions pour un système de santé basé sur les besoins des citoyens et de leurs familles ont été adoptées lors des 4ème rencontres des Etats Généraux de la Santé et de l'Assurance Maladie en octobre 2006.
En février 2005, la réforme de la constitution de 1958 transforme « la garantie à tous de la santé » par « un attachement aux droits de l’homme ». C’était pour rendre notre constitution compatible avec le projet de constitution européenne (qui a connu le sort que l’on sait). Dans son article II-94, le TCE précisait, « L’Union reconnaît et respecte le droit d’accès aux prestations de sécurité sociale et aux services sociaux ». De « la garantie à tous de la santé » au « droit d’accès aux prestations de sécurité sociale », il y a plus qu’un glissement de sens anodin.