Le Président de la République a annoncé le 27 mars dernier l’abaissement de l’instruction obligatoire de 6 à 3 ans dès la rentrée 2019. Alors que 97 % des enfants de 3 ans sont déjà scolarisés en maternelle, on se demande bien où est l’intérêt pédagogique et social de cette mesure.

L’argument ne serait-il pas plus politique ? Ne serait-ce pas un moyen de «ressouder le lien abîmé », selon les mots d’Emmanuel Macron durant son discours aux Évêques de France, « entre l’Église et l’État » ?

Conformément aux diverses lois anti-laïques adoptées depuis 1959 (lois Debré, Guermeur, Carle), les communes sont en effet tenues de participer dans les mêmes proportions aux frais de scolarité pour les enfants de leurs communes, qu’ils soient dans des écoles publiques ou privées sous contrat. L’obligation de scolarisation entraînera donc un financement obligatoire, et non plus facultatif, des maternelles sous contrat d’association, très majoritairement catholiques. Après le transfert de 10 millions d’euros du budget de l’enseignement public vers le privé (Journal officiel du 7 décembre 2017), voilà encore une promotion de l’enseignement confessionnel grassement financée par les finances publiques locales, forcément au détriment de l’école publique.

L’UFAL :

  • dénonce une opération politique visant à privilégier l’enseignement confessionnel privé sans bénéfice réel pour les élèves.
  • Réitère son exigence que soit rétabli le principe : « à école publique, fonds publics, à école privée, fonds privés ».

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