« C’est un débat bien français : on se bat sur le mot « islamophobe », c’est une querelle inutile » ou encore « quand il y a un appel de ce genre-là [#NousSommesUnis], on ne va pas trier les bons et les méchants à partir du moment où tout le monde est d’accord sur le contenu » : voilà la piètre ligne de défense de Jean-Louis Bianco, l’encore président de l’Observatoire gouvernemental de la laïcité, lui qui, « quand [il]explique ce qu’est la laïcité, il [lui] arrive d’être ovationné [sic], y compris dans des quartiers difficiles ». Naufrage de la pensée et niveau zéro de la conscience politique pour celui qui écrit sur papier à en-tête du Premier ministre qu’il n’est pas sous la responsabilité du Premier ministre. Comme si un mot n’avait pas d’importance, alors qu’il est l’instrument d’une offensive visant à amalgamer laïcité et racisme, comme l’avait dénoncé Charb dans un livre sorti après son assassinat. Comme si un responsable politique avec la carrière de Bianco pouvait accepter d’apposer sa signature aux côtés d’adversaires des principes républicains sans calcul.
Depuis 10 jours, la tension ne fait que monter et a changé de niveau avec la défiance publique de Valls, avant son départ pour Davos. Impossible de prédire comment cette affaire se terminera, mais il est difficile d’imaginer que les choses pourront s’apaiser sans bouleversement à la tête de l’Observatoire.
Toujours est-il que cela n’occultera pas que pour la première fois depuis 1969, l’espérance de vie des femmes et des hommes diminue conjointement, tandis que l’indice conjoncturel de fécondité chute brutalement. Voilà des inversions de courbe qui ne feront certainement pas l’objet d’une intense communication gouvernementale, mais qui doivent nous inciter à ne pas baisser la garde sur le terrain de la protection sociale !

Président de l'Ufal nationale, vice-Président de l'UDAF de Gironde.

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