SOLITAIRES OU SOLIDAIRES?

Solitaires ?

Casser le droit du travail, casser la sécurité sociale solidaire, piller notre propriété collective et nos services publics, c’est remettre la précarité à l’honneur.
Les prédateurs aiment les individus solitaires, qui se doivent d’assumer responsabilité, culpabilité, et surtout ne pas fausser leurs fatales prédestinées d’humains.
Cela nécessite une mise en condition idéologique pour invalider toute réaction collective : ainsi l’insécurité sociale serait nécessaire à la créativité, à l’épanouissement d’individus forts qui sont la base d’une société compétitive ? Mais surtout, l’individu ainsi « libéré » de ses défenses sociales est tellement plus facile à exploiter.

Celui qui a sa seule force de travail pour survivre est sommé de la faire fructifier, seul, responsable de son « capital » santé hérité de ses parents, à « gérer » sa prédestination génétique inscrite dans son ADN.
Si par malchance, il développe un cancer, ce ne serait être parce qu’il ne fait pas bon travailler, respirer et vivre là où il vit. Si par malchance, il souffre de désordres comportementaux et de dépression dans des lieux où il y a peu d’espoir de s’épanouir, c’est de sa faute à sa prédestinée.

Les statistiques ethniques viendraient fort à propos pour expliquer (et non mesurer) l’importance de la couleur de peau, de la religion, de l’origine raciale dans la capacité à développer certaines pathologies ou comportements à risque.
L’importance du milieu ? gommée ! La capacité à agir sur sa vie ? niée !
Les individus ne sont plus des citoyens, mais des objets d’étude et les victimes de leur prédestinée dans la société où tout est marchandisable.

Les franchises médicales ne sont-elles pas dans cette logique de solitude et de culpabilité ? les malades coupables d’être malades payent, entre eux, pour d’autres malades : double peine !

ou solidaires ?

Redisons le, c’est notre argent de la Sécu qui est utilisé, sans notre avis d’assuré-citoyen. Si la santé n’est pour eux qu’un moyen de faire des profits, pour nous c’est un choix de société. La protection sociale doit être le cœur d’un projet de société et nous devons décider de l’utilisation de cet argent commun.
Nous sommes ensemble et solidaires, parce que nous avons conscience que notre intérêt personnel passe par l’intérêt collectif.
Or, ces franchises cassent un peu plus l’universalité de la sécurité sociale.

Il est insupportable que le budget de la sécu, plus important que celui de l’Etat (tous ministères confondus), nous échappe lors de ces débats où les assurés sociaux ne sont pas représentés es qualité.
Alors, lundi 12 novembre, demandons aux sénateurs de se faire nos porte paroles dans le refus de ces franchises.
Ensuite, continuons à militer pour une autre sécurité sociale : universelle, solidaire et répondant aux besoins des citoyens et de leurs familles.

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