Dans le prolongement d’un précédent article et d’un récent communiqué l’UFAL rappelle la nécessité du déploiement des centres d’IVG dans le cadre d’une offre de soin de proximité et celle de moyens à la hauteur du respect de l’égalité d’accès à la santé et des droits fondamentaux des femmes.

De toutes parts des signes convergents renforcent notre analyse sur l’alliance entre le goupillon et la salle des marchés.

C’est ainsi qu’un communiqué de deux élues de la ville de Paris (Fatima Lalem et Anne Hidalgo) souligne le 14 janvier que la fermeture du centre IVG de l’hôpital Tenon et le démantèlement annoncé à Saint-Antoine « sont le signal d’une fragilisation inquiétante des droits fondamentaux des femmes. Cette fragilisation s’opère dans un contexte d’accès très difficile à l’IVG, déjà parent pauvre de la médecine, et qui souffre d’une dévalorisation de ses études médicales, de sa pratique professionnelle ou de sa tarification. Cette situation est d’autant plus préoccupante que certains médecins militant pour le droit des femmes à disposer de leur corps vont prochainement partir à la retraite. » Ajoutons que le recrutement des médecins – par l’affichage de la clause de conscience dans les candidatures – permet malheureusement un recrutement tendancieux.

C’est ainsi, qu’à  Poissy-Saint-Germain-en-Laye, le  service d’IVG du centre hospitalier intercommunal est en sursis.
A ce jour, dans le département, les interruptions volontaires de grossesse (IVG) sont assurées dans les hôpitaux de Rambouillet, de Versailles, de Saint-Germain-en-Laye, de Trappes et du Chesnay. Chaque année, environ 3 000 IVG sont pratiquées, dont près de la moitié au centre hospitalier de Poissy-Saint-Germain. « Nous ne pouvons accepter aucun recul en matière de droit pour les femmes à choisir leur contraception et avoir recours à l’IVG », a souligné Frédérik Bernard, le maire PS de la ville, dans son discours de vœux (Le Parisien).

L’UFAL soutient à tous égards la campagne de pétition lancée par l’ Ancic, la Cadac et le Planning Familial en cohérence avec son refus de la logique de rentabilité des établissements hospitaliers instaurée par la loi  HPST au mépris du service public.

Par ailleurs, parlant de goupillon, nous n’oublions pas le combat des femmes de Pologne où l’Église ose comparer l’avortement à la Shoah. Alicja Tysiac avait obtenu la condamnation de son pays par la Cour européenne des droits de l’homme (en Pologne, la loi ne permet d’avorter qu’en cas de viol, de malformation du fœtus et de danger pour la santé de la mère, ce qui est précisément le cas d’Alicja).
Puis Alicja Tysiac a gagné en première instance, en septembre 2009, contre l’hebdomadaire épiscopal « Gosc Niedzielny » : versement à titre de dommages et intérêts d’environ 10 000 euros, publication d’excuses, ainsi que de la part de  l’archevêché de Silésie, propriétaire du magazine. Nous sommes-nous réjouis trop vite ? On apprend aujourd’hui que l’archevêché refuse de s’excuser et fait appel !

Solidarité avec Alicja, défense du réseau des centres d’IVG dans le secteur public et renforcement des moyens d’information et d’accès à la contraception, notamment pour les adolescents, il ne s’agit toujours et encore que d’un seul et même combat pour l’émancipation des femmes (et de leurs compagnons et de leurs enfants…) à l’égard des asservissements idéologiques et économiques !

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