Les mesures que le Gouvernement Macron envisage pour résoudre le grave problème du logement en France sont en réalité destinées à réduire le déficit budgétaire. Après avoir baissé l’impôt des plus riches, ce Gouvernement cherche à réaliser des économies au détriment des familles les plus pauvres.

En effet, plus de 50 % des bénéficiaires de l’APL sont des retraités, des personnes sans emplois et des familles monoparentales. Les aides au logement ont une fonction indispensable de redistribution, et avec la baisse de 5 € qui touche 6,5 millions de familles, décision mesquine, ce sont aussi 60 000 familles qui ne toucheront plus rien en vertu du système de non versement en dessous de 15 € par mois.

Oui, il faut une politique du logement ambitieuse, mais pas en diminuant brutalement les aides actuellement indispensables pour des millions de familles. Une politique du logement ambitieuse, c’est ce serait la mise en place d’un programme de construction par l’État par l’intermédiaire de la Caisse des Dépôts, ce serait l’augmentation des aides à la pierre pour les logements à loyer modéré, aides qui ont diminué depuis 10 ans.

Oui à une politique volontariste du logement, mais associée à une politique d’aménagement du territoire indispensable pour une vision cohérente de la France. Faut il continuer à laisser des territoires en déshérence ?

Le logement ne peut continuer à être gouverné par les lois du marché ou être un facteur d’ajustement du déficit budgétaire de l’État.

Responsable de la commission logement de l'Ufal

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