Nicolas Cadène, Rapporteur général de l’Observatoire de la laïcité, nous a sollicités pour nous associer à la campagne #NousSommesUnis lancée par l’association CoExister1. Cette campagne, pourtant soutenue institutionnellement notamment avec les signatures de Jean-Louis Bianco, Président de l’Observatoire (gouvernemental) de la laïcité et de Jean-Paul Delevoye, Président du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE), met en avant des personnalités qui n’ont pas brillé par leur défense des principes républicains pourtant visés par les terroristes.
Vous trouverez ci-après la réponse du Conseil d’administration de l’UFAL à M. Cadène.

Cher Nicolas Cadène

Nous avons bien reçu votre invitation à signer la pétition « nous sommes unis ». En tant que Républicains laïques, nous tenant à l’écart des croyances comme des incroyances, nous nous sentons peu qualifiés pour participer à une initiative à caractère interreligieux marqué. S’il est évidemment préférable que les croyants « coexistent » plutôt que de se massacrer, l’œcuménisme –qui ne concerne qu’une faible partie de nos contemporains- ne saurait être une réponse, devant une offensive dirigée contre la République et ses principes : il s’agit de bien autre chose que des croyances.

Nous ne partageons pas l’idée, affirmée dans votre tribune du Monde, que « seuls les auteurs sont coupables » des massacres du 13 novembre. Non, les coupables sont les organisateurs du « califat » auto-proclamé de Daesh, et tous ceux qui, dans le monde en général, et en France en particulier, soutiennent ce projet politico-religieux. Par un acte de guerre, ils ont attaqué notre République parce qu’elle est laïque et démocratique : c’est autour de nos principes –et seulement d’eux- que peut et doit se faire « l’unité ».

Or l’« unité » invoquée par votre pétition n’est manifestement pas exigeante en matière de principes, si l’on en juge par certains de ses signataires. Ainsi, Nabil Ennasri, du Collectif des musulmans de France, émanation des Frères musulmans, organisation qui a pour but de restaurer le califat, défendrait la liberté ? Samy Debbah, président du Collectif Contre l’Islamophobie en France (CCIF), qui combat les lois laïques, soutiendrait l’égalité (en particulier hommes-femmes) ? Quant à la fraternité, elle devrait compter sur le rappeur Médine, qui se proclame « islamo-racaille », et appelle dans une « chanson » à « crucifier les laïcards » ?

Il n’y aura d’unité que républicaine : c’est à cela que l’UFAL, pour sa part, appelle.

Recevez nos salutations laïques et républicaines.

Le Conseil d’administration de l’UFAL

  1. Mouvement interreligieux des jeunes []

L'Union des FAmilles Laïques est un mouvement familial qui défend la laïcité, une vision progressiste et non familialiste de la famille, la protection sociale et les services publics, le féminisme, l'école républicaine, le droit au logement et l'écologie

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