Un article de Pierre Haski (rue89.com) met au jour la Sainte-Alliance (Vatican [membre de l’ONU], l’Islam avec l’Iran, l’église Orthodoxe avec la voix de la Russie), qui œuvre dans les coulisses de l’ONU pour éviter le vote sur une déclaration sur le droit des femmes. L’objet de leurs courroux contenu dans la déclaration de l’ONU pour « l’élimination et la prévention de toutes les formes de violence faites aux femmes et aux filles » (traduction du texte anglais de la déclaration par Rue89) :

  • « la négation de la primauté de la religion sur le droit (sur des questions comme le divorce, l’héritage, le mariage) ;
  • la dénonciation de la structure patriarcale des sociétés et des inégalités qu’elle génère dans le statut des femmes ;
  • la reconnaissance en creux du droit des femmes à choisir leur sexualité (l’homosexualité, donc) et les questions liées à la procréation (contraception et avortement) ; »

et une phrase qui rappelle que la religion et la tradition ont bon dos quand il s’agit de lutter contre les droits des femmes :

« La Commission appelle les États à condamner avec fermeté toutes les formes de violence envers les femmes et les filles, en se gardant d’invoquer toute habitude, tradition ou considération religieuse pour échapper à leurs obligations telles qu’elles sont définies dans la Déclaration sur l’élimination de la violence envers les femmes »

La déclaration finale devrait être adoptée vendredi, il faut donc espérer que le droit des femmes l’emportera sur les visées conservatrices et rétrogrades des religieux les plus conservateurs.

Cet exemple met en exergue à quel point la séparation, entre les religions et les États, est primordiale pour l’égalité femmes/hommes et vient rappeler la nécessité de lier les combats laïque et féministe pour qu’ils soient efficaces.

Trésorier de l'Ufal Responsable de la commission "Familles"

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