À l’aube de cette nouvelle année, il est d’usage de faire le bilan de la précédente et de se projeter dans celle qui débute.
Président de l’UFAL
La situation politique héritée de 2022 nous a réappris à subir le 49.3, qui permet de gouverner sans majorité et sans composer avec les oppositions. Après deux années de restriction des libertés pour combattre la crise sanitaire, voilà qui ne réchauffe pas l’ambiance démocratique.
Mais 2022 restera dans l’histoire comme l’année du retour de la guerre en Europe et de l’enclenchement d’un nouveau cycle de crises qui nous impactent déjà dans notre quotidien.
Et ces crises qui commencent révèlent combien l’ultralibéralisme a fragilisé nos sociétés à coups de désindustrialisation, de délocalisation, de casse des services publics, avec comme unique horizon le profit généré à court terme, qui est devenu la seule richesse que mesurent nos gouvernants.
Dès lors, la paix sociale s’achète avec des chèques distribués aux plus pauvres et les dividendes poursuivent leur inflation indécente. Ce retour à la charité et aux rentiers est un retour en arrière qui nous éloigne du projet de la République laïque et sociale, nous ne nous y résolvons pas !
Nous l’avons montré en 2022 en poursuivant notre développement (alors que les mouvements familiaux généralistes ont enregistré une baisse d’adhérents de plus de 12 %), en adoptant un projet stratégique qui trace la voie des cinq prochaines années, en maintenant notre activité d’éducation populaire (dixième Université Populaire Laïque à Limoges et un très bon cru de notre Semaine de la laïcité, avec notre exposition sur la laïcité qui a été rénovée), en mettant à jour notre plateforme revendicative à l’occasion des élections, au travers de campagnes comme celle pour le versement de l’allocation scolaire dès 3 ans, etc.
Les chantiers de ce début d’année sont déjà nombreux : légalisation de l’aide active à mourir, combat contre la réforme des retraites, création d’un service public de la petite enfance, reconstruction de l’école de la République.
Nous sommes sur le pont et déterminés pour poursuivre notre engagement pour la laïcité et le progrès social. Nous agirons dans le mouvement familial (avec maintenant quatre présidences d’Udaf) et dans le mouvement social, en portant les revendications des familles et en œuvrant à la défense de leurs intérêts et à la satisfaction de leurs besoins.
Nous le ferons avec deux boussoles, la solidarité et le commun, comme déclinaison opérationnelle de la fraternité et de l’universalisme.
Nous le ferons ensemble et dans la recherche de l’unité, qui est la seule voie capable d’arrêter le rouleau compresseur néolibéral.
Nous le ferons avec détermination et par nécessité.
Bonne et heureuse année à toutes et à tous.
