Au contraire ? Parions que les arrêtés anti-burkinis seront jugés illégaux par le juge administratif, quand il se prononcera sur le fond. Il est donc à craindre que les islamistes et leurs alliés bénéficient demain d’une victoire juridique de plus.
Disons-le clairement : l’UFAL est résolument opposée aux injonctions visant à contraindre les femmes par le corps, qu’elles se prévalent ou non de la religion, même quand elles ne recourent pas à la violence physique, et même si certaines femmes disent s’y plier de leur plein gré. Le burkini et les tenues présentées comme « islamiques » en général sont à ce titre, non pas de simples expressions de la « liberté de religion », mais des ennemis de l’émancipation humaine. Ils doivent être dénoncés et combattus comme symboles d’une offensive politique communautariste dirigée contre l’universalisme républicain : mais par quels moyens ?
Peut-on exiger une mesure juridique d’interdiction chaque fois qu’un comportement nous paraît contraire à nos conceptions de la liberté, de l’égalité, et de la fraternité républicaines ? Non ! Ce serait renier nos principes mêmes. À ce compte-là, puisque les curés d’extrême-droite de la Fraternité Saint Pie X portent la soutane, il faudrait prendre des arrêtés interdisant le port de la soutane… comme celui pris le 10 septembre 1900 par le maire du Kremlin-Bicêtre, annulé par le Conseil d’État (certes, c’était avant la loi de 1905, et il s’agissait de tourner en dérision le concordat). Le ridicule de tels arrêtés n’est pas moindre que celui des tenues dites « religieuses ».
Certes, l’on peut légitimement tenir la liberté de porter une tenue discriminante et claustrante comme moins importante que les libertés républicaines, menacées par les offensives communautaristes, y compris symboliques. Mais toute stratégie de prohibition au coup par coup (qu’elle vienne de la droite réactionnaire ou, malheureusement, de certains républicains de gauche) est contre-productive, car vouée à l’échec juridique. C’est que le problème n’est pas juridique, mais bien politique et idéologique.
La force des islamistes, c’est qu’ils ont deux niveaux d’intervention qui ne se rencontrent jamais : un niveau privé, fait de pressions communautaire et religieuse dans la famille, le quartier, etc., où se déploie toute leur rhétorique patriarcale et liberticide ; un niveau public, où des associations comme le CCIF, s’érigent en gardiens de la liberté et du droit pour disqualifier toute tentative de dénoncer le premier niveau de leur action au nom des droits fondamentaux.
Il faut comprendre qu’ils y sont aidés par le cadre juridique français et international, notamment la jurisprudence : outre notre Conseil d’État, la CEDH (Cour Européenne des Droits de l’Homme) considère la liberté de religion comme supérieure à toutes les autres. Pour eux, le principe d’égalité femmes-hommes n’a ni portée juridique suffisante ni application concrète recevable : ainsi, la liberté d’une seule personne voilée « volontairement » l’emporte sur le droit des femmes en général1.
L’islamisme est donc mis en mesure de retourner le droit contre la République ! Face à lui, une bataille exclusivement juridique est à coup sûr perdante. C’est au niveau de la société civile, dans les rapports privés, qu’il nous faut nous aussi intervenir : car la bataille est politique et culturelle. À force de répéter que la laïcité ne serait pas une « opinion comme les autres », on a perdu de vue que la République ne peut vivre sans l’action des militants armés de leurs convictions laïques et républicaines. C’est à cela également que l’UFAL s’emploie : la rejoindre est plus efficace que n’importe quel arrêté municipal.
- Voir l’arrêt de la CEDH SAS c. France, 1er juillet 2014, sur la loi interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public, approuvant la position du Conseil d’État français. [↩]
82 commentaires
Les 2 derniers articles de l’UFAL m’étonnent. Ce n’est pas en laissant faire les islamistes qu’on les combattra. L’interdiction du burkini comme en son temps celui de la burka a le mérite de montrer que nous sommes contre l’enfermement de la femme et que nous voulons que nos usages soient respectés. Il ne faut pas comparer la tenue d’un prêtre ou d’une religieuse qui porte le costume de sa profession et la tenue d’une femme « ordinaire ». Je suis très déçue de ces amalgames et de cet enfumage. Quand on va à la plage c’est pour se faire bronzer et profiter de l’eau de mer, pas pour faire étalage de ses opinions religieuses.
Il semblerait donc que nos curés et bonnes sœurs aient été défroqués de leur propre gré par respect de la laïcité!?
@Eozen Franquiz : personne n’a « défroqué » les curés et les bonnes soeurs, ils ont décidé d’eux-mêmes de changer de tenue (au fil des ans…). Et aucun rapport avec un éventuel « respect de la laïcité », qui est un peu autre chose qu’un code vestimentaire.
Si nous voulons que la Laïcité soit respectée et surtout pas attaquée de toute part nous devons accepter que des femmes se baignent comme elles le souhaitent. Que des marchands de vêtement se mettent à faire évoluer les modes nous ne devons pas les en empêcher. L’absurdité fait partie de la vie, chacun vit sa vie comme il l’entend. Cependant nous devons, comme le fait l’UFAL dans le texte ci-dessus, crier haut et fort que la Laïcité se base sur le respect des religions à conditions que celles-ci ne s’attaquent pas aux lois de la République, la Liberté de chacun en dépend. Nos devons conserver une Démocratie, la notre, établie sur la Liberté, l’Egalité et la Fraternité.
La solution proposée ici, si je comprends bien, c’est se contenter de répéter à qui voudra nous entendre que la femme est l’égale de l’homme et de laisser faire ceux qui trouvent juste d’afficher qu’elle lui est inférieure. Avec une façon de procéder aussi cohérente et conséquente, je crains que l’islamisme ait encore de beaux jours pour prospérer en France.
Ce qu’il faudrait commencer par poser, c’est qu’il n’est pas question ici de religion, nulle part dans le Coran il n’est question de Burqa et encore moins de Burkini. Il s’agit de comportements de provocation qui vont contre le fondement même de l’ordre républicain qui est l’égalité de tous les citoyens. L’égalité n’est certainement pas l’uniformité, mais il y a des formes qui font obstacle au vivre ensemble, notamment quand elles reviennent à cautionner la haine, la violence ou encore l’oppression envers autrui. Afficher son soutien au nazisme en arborant un costume SS, cela relève du droit fondamental de l’homme à s’habiller comme il veut ?
Dire aux femmes qu’elles iront en enfer si elles ne sortent pas couvertes comme des marchandises qu’il faut empaqueter pour qu’elle conserve sa valeur marchande, cela ne relève pas de l’Islam mais d’une stratégie politique consistant à créer le trouble public en utilisant la république contre elle-même, comme pour en montrer la faiblesse inhérente. Mais il n’en est ainsi que parce qu’on confond nous-mêmes liberté et licence, tolérance et indifférence.
La liberté, ce n’est pas faire n’importe quoi, c’est se conformer à la règle qu’on s’est prescrite. En vivant en république, on se fixe pour règle de respecter l’égalité, au moins sur la place publique, on n’affiche pas délibérément et ostensiblement son mépris pour ce principe. La tolérance, ce n’est pas accepter n’importe quoi, mais uniquement ce que l’on peut supporter sans que cela nous détruise de l’intérieur. Or, avec son pendant nationaliste, qui est son opposant apparemment le plus frontal mais en fait le plus complice, l’islamisme est en passe de détruire tout ce qui nous reste de république fondée sur la volonté commune d’un peuple de vivre libre. Il est donc temps d’arrêter de laisser fouler aux pieds ce que nous avons de plus précieux.
C’est quand même un peu raide d’assimiler des mères de famille en burkini (ridicules bigotes, porte-drapeaux des islamistes, je peux en convenir) à des nazis défilant en uniforme SS -délit puni par la loi, alors que le port de vêtements couvrants ne l’est pas, sauf s’ils dissimulent le visage.
La République n’a pas en prendre en considération ce qui est ou n’est pas religieux : il suffit que ce caractère soit revendiqué (le vide juridique est qu’il n’existe pas de définition des religions… qui obligerait d’ailleurs à les « reconnaître » !). Sur quel motif interdire le burkini ? Il faut prouver que celles qui le portent sont les représentantes d’une faction agissant de façon concertée contre la République -ce que personnellement j’ai certes tendance à penser, tout comme vous, mais que nous sommes incapables de PROUVER : or sans preuve, aucune tentative de pénalisation juridique ne vaut ! Atteinte à la sûreté de l’Etat ? Grotesque !
Je ne suis absolument pas d’accord avec vous. Il est devenu systématique que l’on dise a chaque fois que ce n’est pas la bonne manière de combattre ceci ou cela et a chaque fois l’Islam grignote du terrain a occuper l’espace médiatique l’espace politique et notre espace de liberté. Ceci n’est pas un hasard, c’est une stratégie, et a un moment, il faut bien réagir à défaut d’agir et non pas quand il sera trop tard. L’argument juridique est tout a fait recevable. Le terme de burkini, n’est absolument anodin. Une loi a promulgué l’interdiction du port de la burqa en France et on revient avec un « burkini » et la même racine étymologique, si les musulmans nous parlent souvent de provocation a leur égard, alors nous aussi (athées ou autres et même musulmans) pouvons parler de provocation à notre tour dans un contexte tendu qui plus est. Le 2 ème argument, celui de la liberté individuelle, ne tient pas. J’ai vue des enfants de 8/10 ans en niqab, ou est la liberté de conscience d’une enfant de 8 ans d’être empêtrée dans cette tenue (en l’occurrence, ces 2 bouts de chou grimpaient dans les arbres, symbole de liberté, entravées par cet accoutrement toujours liberticide pour les femmes exclusivement quand ce sont les hommes qui ne peuvent réprouver mes pulsions). Il ne faut pas penser que la liberté appartient aux femmes car c’est la communauté qui dicte aux femmes comment s’habiller. j’ai eu des alertes il y a des années, ou le discours de ceux qui étaient mes collègues de sport ou l’on me disait ouvertement que ma cousine ne pouvait être en maillot de bain sur la plage car elle déshonorait la famille… et ce discours se repend, et si nous n’agissons pas aujourd’hui c’est dans si peu de temps que nous aurons a regretter cette trop grande tolérance face a un obscurantisme qui nous ramène 14 siècles en arrière. Le dernier piège a éviter de faire renter le terrorisme la dedans, indépendamment de celui-ci, le burkini ne reflète pas ce que la société française a construite de par cette laïcité. Quand a votre mauvais exemple sur les curés ressassés, on ne compare pas des religieux a des croyants…
Certes, c’est intolérable ! C’est donc aux citoyens (non aux juges !) de montrer à la fois leur tolérance et ses limites : je conviens comme vous que cet affichage est une provocation (malvenue en ce moment en particulier). Agissons donc, expliquons, militons, adressons-nous aux femmes concernées en leur proposant des activités qui les ouvrent sur la société… Est-ce trop demander ?
Je suis tout à fait d’accord avec les interventions de Christian et de Ericathée et je ne les reprendrai donc pas.
J’insiste sur la provocation de ces déguisements et surtout sur la volonté de ces intégristes de grignoter petit à petit nos valeurs fondamentales, au nom de la liberté, liberté qu’eux mêmes refusent là où ils sont puissants et qu’ils refusent d’ailleurs à leurs femmes.
Nous sommes sur une pente glissante et si nous ne donnons pas un coup d’arrêt à ces pratiques, nous risquons de la payer cher plus tard.
Ceci dit, de simples arrêtés ou lois ne suffiront pas : il faut agir sur le fond, tant en politique intérieure (chômage, quartiers défavorisés, échecs scolaires, problèmes sociaux, etc) qu’en politique extérieure ( chaque bombardement crée des victimes civiles et donc alimente le vivier des « djihadistes », la solution politique des conflits est la seule issue possible à long terme).
Choquée également de cet amalgame curé en soutane- femme en burkini ! Nos curés ont porté la soutane en tant que ministres du culte, comme les militaires l’uniforme ! Mais assurément pas dans la pratique d’activités sportives et l’accompagnement de colonies de vacances, où ils revêtaient la tenue adéquate ! Confondre les situations et les personnes ne contribue pas à la clarté du débat !
Le fameux arrêté interdisant le port de la soutane, au motif qu’il couvrait de ridicule des agents de l’Etat (les curés étaient fonctionnaires publics de 1801 à 1905) est une initiative anticléricale plutôt humoristique, qui mettait en lumière le ridicule qu’il y avait … à ne pas séparer les Eglises de l’Etat. C’est plutôt le ridicule de l’interdiction d’un costume (qui sera contourné par un autre vêtement, Briand le disait à l’occasion des débats de 1905 au cours desquels l’interdiction de la soutane fut effectivement proposée).
Une allusion n’est pas une confusion….
Je suis très surpris par cet article et j’espère qu’il ne représente pas le point de vue majoritaire de l’UFAL. Face à l’offensive tout azimut des intégristes de l’islam il est plus que temps de défendre les valeurs de notre république : Liberté (d’expression, de croyance, de changer de religion, de blasphémer…de s’habiller comme on veut mais pas de remettre en cause les valeurs de la République – Egalité (hommes-femmes en particulier) et Fraternité (et pas communautarisme) conquises chèrement.
« Une bataille exclusivement juridique est à coup sûr perdante » dites vous. Qu’en savez vous ? D’une part, il ne s’agit pas d’agir que sur le terrain juridique, d’autre part la bataille lancée sur le terrain juridique permet de montrer au peuple de France largement hostile aux pratiques intégristes de tous bords que la République se défend et que sa défense n’est pas l’exclusivité du FN. De plus, cela permet de mettre le débat sur la place publique et de faire prendre conscience à tous de ce qui nous permet de vivre ensemble et non pas à côté les uns des autres comme dans les pays anglo-saxons.
LL07
Pour suivre d’un peu près l’évolution du droit européen (qui s’impose à la France) sur la question, je peux affirmer sans crainte que la bataille juridique est perdue d’avance si elle s’attaque au burkini. J’ai en revanche cité très précisément le terrain sur lequel elle pourrait porter : l’égalité femmes-hommes et les conséquences à en tirer, même si certaine femmes sont des esclaves volontaires -et dans ce domaine tout reste à faire, mais c’est une longue tâche (42 Etats je crois au Conseil de l’Europe…).
Ne me plaçant absolument pas dans une posture morale, le problème ne se pose pas, à mon avis, en terme de décence. Ce qui me heurte c’est qu’au travers de cette tenue dite « de plage », comme d’ailleurs de celle de ville, burqua ou niqab, elles sont l’expression d’une soumission totalitaire, d’un contrôle inacceptable de l’homme sur la femme qui se trouve contrainte par la pression de la communauté à subir la volonté d’un père, d’un frère ou d’un mari. En refusant ce joug imposé aux femmes, on refuse l’inégalité qu’elles subissent et cette provocation sans doute bien orchestrée. Je pense à toutes celles qui n’ont pas nécessairement envie de s’exposer de manière outrancière mais à qui on ne demande pas leur avis, étant toujours considérées comme de vulgaires objets ménagers, voire des animaux sans âme. Curieusement ces manifestations n’apparaissent pas à n’importe quel moment et je pense qu’il faut réaffirmer très autoritairement les principes de laïcité d’un pays qui, comme disait je crois Jean Pierre Chevènement: « On l’aime ou on le quitte. » Pourquoi alors ne déciderions-nous pas de rouler à droite sur les routes de Grande Bretagne, sous prétexte que nous considèrerions le code de la route français supérieur à celui des Anglais? Jusque l’affaire des deux collégiennes de Creil dans l’Oise en 89, les règles républicaines étaient à peu près respectées. Il ne faut rien lâcher, ne pas laisser de mou dans la corde à nœud. Voilà mon avis et je dois reconnaitre humblement que, bien qu’acceptant que l’on puisse avoir des convictions religieuses tout en considérant qu’il s’agit là de croyances primitives, ma tolérance a des limites en certains domaines. Je serais tout autant révolté de voir sur les plages des curés en soutane ou des nonnes en tenue, ces accoutrements devant être exclusivement réservés aux lieux de culte et de cantonnement de ces personnes qui, dans la sphère publique se doivent d’être des simples citoyens. .
Mais j’ai vu des curés en soutane sur la plage ! Et je ne vois pas ce qui les en empêcherait. Il ne faut pas confondre ce qui est interdit, et ce qui nous paraît, à nous, grotesque, ou provocateur, ou attentatoire à l’égalité femmes-hommes… principe qui n’est nulle part bordé juridiquement ! Combattre, oui, par des arguments et des débats, mais interdire juridiquement n’est guère possible actuellement.
Oui ,BARDELLI , le propos me parait juste et approprié
Ainsi donc, en cette fiévreuse période pré-électorale, l’UFAL semblerait-elle avoir décidé d’unir ses forces à ceux qui prônent la visibilité de l’appartenance et, par là-même, une organisation sociale construite par la communauté, le principe de laïcité permettant à des composantes affirmées de » vivre ensemble » ? C’est le modèle anglo-saxo. C’est le modèle affirmé par l’U.E. qui, à la liberté de conscience, préfère lui substituer la liberté religieuse.
Le droit à la différence entraîne, c’est bien connu, la différence des droits…
L’UFAL, en cette fiévreuse période pré-électorale propice aux surenchères, aurait été mieux inspirée en unissant ses forces à ceux, militants démocrates et de progrès qui, dans un monde Musulman qui se cherche, de la Tunisie à l’Egypte, combattent pour émanciper la Cité de toute tutelle religieuse, défendent l’égalité des droits, l’égalité entre femmes et hommes, la séparation entre sphère publique et sphère privée.
Faut-il rappeler par exemple, que selon des études très sérieuses, on estime à + ou – 39 %
ceux de nos compatriotes Musulmans fréquentant + ou – régulièrement la Mosquée ?
Assigner ou réduire nos compatriotes Musulmans à des signes religieux ( absents par ailleurs du Coran ) revient à légitimer leurs partisans minoritaires et désavoués.
On pense à cette calamiteuse candidate voilée du N.P.A. aux régionales de 2010 lançant
ainsi un bien singulier message d’émancipation, désavouant par là-même le combat difficile et courageux de ceux qui, sur le terrain, oeuvrent pour un monde Arabe libre et dégagé de toute emprise religieuse.
» Tout pour le citoyen Juif, rien pour la nation Juive » disait en substance Clermont Tonnerre
en 1791 lors du débat portant sur l’émancipation des Juifs de France.
On regretterait que l’UFAL donne à penser qu’il choisisse le chemin pris par la FCPE, la Ligue des Droits de l’Homme, la Ligue de l’Enseignement, ou encore de SOS Racisme.
C’est aussi avec des arrêtés que l’on arrêtera les ennemis de la République.
Vous confondez la lutte sociale, idéologique et politique, qu’il nous faut mener, et l’usage d’arrêtés (municipaux !) de prohibition assurés de se faire retoquer au fond, car manifestement infondés juridiquement. Nous ne combattons pas l’islamisme parce qu’il est illégal, mais parce qu’il s’oppose aux PRINCIPES de la République, dont la liberté de conscience, l’égalité femmes-hommes. Et justement, ce dernier principe n’est pas suffisamment défini et protégé par le droit : donc prendre des arrêtés qui risquent d’être annulés pour illégalité, c’est donner des armes aux islamistes, CQFD…
Le juge administratif a validé les arrêtés anti burkinis!
Il faudrait au contraire aller de l’avant en autorisant la nudité sur toutes les plages.
Vous voulez la « liberté vestimentaire » ? La voilà !
Nous vivons dans un pays libre: montrons le.
Notons que cela n’est pas utopique: plusieurs villes allemandes, -et non des moindres-, Berlin et Munich notamment, l’autorisent déjà dans les parcs publics.
Sauf que de plus en plus de maire prennent des arrêtés interdisant les torses et les cuisses nus jusque sur les plages non surveillées, soit la totalité du littoral marseillais hors saison!!!
vous vivez ou !!! torses et cuisses nus interdits !! en Iran peut être !
çà a commence par Marseille et Montpellier et cette année jusqu’à Douarnenez
et à la demande de musulmans!
( j’ai été condamné à Montpellier pour exhibitionnisme sexuel des cuisses par le port d’un short au lieu d’un bermuda!)
Aucun tribunal de notre république ne peut valider votre condamnation..il y a un bléme désolé …….
vérifications faites : aucuns arrêtés dans les termes que vous exprimez n’existent ni à Marseille ni à Montpellier..surtout pas à la demande des musulmans !! vous roulez pour qui ?
1)Je ne fais pas référence à des arrêtés mais aux réponses écrites qui m’ont été faites par des mairies!
2) si , pour le coup, un arrêté municipal impose le port de bermuda, il me semble qu’une condamnation soit possible (cf les PV des emburkinisées!)
3) je roule pour moi, car j’en ai plus que marre depuis 20 ans de me faire dicter ma conduite et agresser par des musulmans!
L’arrêté invoqué est celui de la Grande Motte
celui de la grande motte comme pratiquement toutes les villes et stations balnéaires de France et de Navarre interdit le torse nu en VILLE ..le reste n’est que propagande nauséabonde…..
et des cuisses!!! dans la mesure ou j’étais en short 3/4 (mais pas en bermuda ) et sweet à manches longues!
« 30/05/2016
en tête courrier viergei750ndd
Image-Web-700
Douarnenez, le 30/05/2016
Monsieur ,
Bonjour,
En réponse à votre demande, la tenue règlementaire à observer en ville et dans les espaces publics est tee-shirt et bermuda ou pantalon.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur, nos cordiales salutations.
Agnès, Service Accueil
Office de Tourisme du Pays de Douarnenez »
Je précise qu’en tant que handicapé avec carte de priorité, je ne peux pas enfiler de tee shirt….
J’ai une lettre en PDF de la mairie de Marseille aussi….
trés précisément ce que j’ai écrit !!
vous contestez la réalité de l’interdiction des cuisses nues!!!!
le bermuda recouvre la totalité des cuisses et encore plus le pantalon!!!!
donc vous confirmez en fait que les cuisses nues, en plus du torse nu, sont bel et bien interdites un peu partout!!!
lol ………….
L’énorme problème de la croyance est que chaque croyant individuellement se prétend infaillible. Chacun individuellement prétend qu’il sait avec une certitude absolue que « son dieu créateur de l’univers existe ». Le problème est évidemment cette prétention à l’infaillibilité personnelle. Une personne qui affirme « Je suis infaillible » devrait être conduite directement chez le psychiatre. C’est un grave problème de santé mentale humaine. Dans tous les autres domaines de pensée, ces personnes seraient envoyées se faire soigner. Pourquoi personne n’ose-t-il en parler ouvertement à part quelques-uns? Pourquoi cette « infaillibilité » du croyant n’est-elle pas mise en avant? (Toute religion, une par une, est considérée « démocratiquement » comme faribole par la majorité de l’humanité.)
Absolument d’accord avec vous Berlherm sur le fait que de très nombreux croyants, pour ne pas dire la totalité, sont empreints d’une certitude primitive qui les enlise dans un système de pensée simpliste, à savoir à obtenir une seule réponse à une multitude d’interrogations. Cette réponse unique et fort pratique est: Dieu. Voilà qui conduit à une certaine paresse intellectuelle expliquant la stagnation de la religion, de toutes les religions. Je plains ceux qui n’ont pas de doute et je m’interroge sur le sens de leur existence soumise au joug de la culpabilité permanente et de la sentence divine. Voilà effectivement une question qui m’interpelle, compte tenue des avancées scientifiques qui ébranle sérieusement l’idée du monde créé en 7 jours, avec des êtres prétendument faits à l’image de Dieu, lui-même étant bon, tout-puissant, miséricordieux etc… Le concept de péché originel commis par une femme évidemment, l’homme étant à l’image de Dieu et la punition divine s’abattant de fait sur toutes les femmes (accouchement dans la douleur, règles douloureuses..,) est une fadaise monstrueuse et ridicule, et le christianisme est une fable pour enfants à laquelle adhère pourtant une multitude d’adultes crédules depuis plus de deux millénaires.J’en reste coi. Autant de raisons pour que le religieux et le politique soient rigoureusement séparés, sans que celui qui procède de la sphère privée ne puisse intervenir dans le domaine public. D’où la nécessité de réglementer le prosélytisme et la visibilité de tous les signes ostentatoires,
Pour certains, la religion est obscurantisme et superstition. Pour d’autres, elle sera émancipation et connaissance. Ces questions ainsi que les contenus des religions ne concernent pas la vie de la Cité. Chacun est libre de croire ou de ne pas croire, de pratiquer ou de ne pas pratiquer. Cette liberté est garantie par la séparation des églises et de l’Etat.
C’est précisément cette séparation que les clergés de toutes obédiences parfois réussissent, au fil des décennies, à remettre en cause en favorisant, entre autres, une visibilité et une intrusion accrues, banalisées et admises du fait religieux dans l’espace social ( et parfois même balnéaire ! ).
Paresse, lâcheté, électoralisme, capitulation, doubles discours … doivent de toute urgence être supplantés par une application sans faiblesse des principes de notre belle Loi de 1905, que certains tenants d’une laïcité dite » ouverte » ou » positive » voudraient anéantir.
Cette application doit s’exercer sans faille dans tous les secteurs de la vie de notre République qui est et doit demeurer une et indivisible.
A ce propos, à quand une initiative et une action pour l’abolition du système concordataire qui
montre que si des arrêtés, comme aux dires de certains, ne peuvent arrêter l’islamisme, d’autres comme ceux de 1801, 1802, 1807 et 1808, encore en vigueur, ont bien réussi à arrêter la République en Alsace-Moselle, en Guyane, aux T.O.M. et à Mayotte ?
C’est à cet endroit que le problème est juridique et qu’il rejoint le politique et l’idéologique…
Pour preuve mon commentaire précédent, je partage totalement votre point de vue qui est autrement intéressant que de se quereller sur le fait de savoir si l’on peut ou pas montrer ses cuisses et jusqu’où, ou si tel décret municipal autorise ou pas le port du tee shirt. Merci à vous d’avoir élevé le débat.
L’UFAL est il bien un organisme laique? On peut se poser la question au vu de cet article, qui fait suite à un autre tout autant consternant.
Il ne s’agit pas d’agir que juridiquement, mais d’utiliser tout les moyens démocratique dont on dispose pour stopper le salafisme et tout ce qui va avec.
On voit ce que ça a donné, et donne, de laisser la « liberté » des salafistes s’exprimer un peu partout dans le monde.
La liberté ce n’est pas tout accepter, accepterions nous des gens se baladant avec un drap blanc pointu(KluxKluKlan)? Non!
Le racisme serait d’abandonner nos concitoyens musulman aux mains des salafistes, dans des bigoteries d’un autre âge dont même certains pays musulman sont plus restrictif envers ces provocations qu’ici.
La comparaison entre des curés, dont c’est leur métier, et des femmes Françaises de confession musulmane est totalement déplacé.
Il est certain qu’il faut aller dans le fond, mais si l’UFAL est « choqué » par un arrêté anti burkini, je crains qu’il sera tout autant choqué par certaines dispositions législative qu’il faudra prendre afin de stopper cet idéologie mortifère, par commencer la dissolution et l’interdiction des frères musulman, de l’UOIF et le CCIF et tout les rassemblements de salafistes à Pontoise et ailleurs, prônant leur haine de l’autre, de l’altérité et des valeurs de notre république.
On ne gagne pas une guerre sans la mener, sans la mener sur tout les terrains. Les salafistes ne vont pas gentiment retourner dans leur chaumière et accepter de perdre le pouvoir qu’ils viennent d’avoir
L’UFAL n’est nullement « choquée » par un arrêté anti-burkini, elle est simplement consterné, car c’est à la fois ridicule, voué à l’annulation, et donc contre-productif (un argument de plus pour permettre aux islamistes de se présenter en victimes).
Au fait, sur quelle base légale pourrait-on interdire « le salafisme » ? La Fraternité St Pie X (cathos ultra-réacs) n’est pas illégale : la laïcité c’est aussi que la République n’a pas à se faire l’arbitre des croyances (voir les limites de l’action contre les « sectes »). Il faut donc s’y prendre tout autrement, c’est simplement ce que nous disons.
Je suis en désaccord total et profondément choqué par cet article de l’UFAL et j’adhère aux commentaires de Christian, Ericathee et Guillaume. Le burkini s’inscrit dans une escalade de l’offensive idéologique et médiatique du courant salafiste et de son soutien financier wahhabite, relayés en France par les « frères musulmans » et leur « faux-nez » le CCIF. Leur objectif est de combattre et de détruire la République laïque et d’instaurer ensuite une République islamique. il convient de rappeler au rédacteur de cet article quelques éléments d’histoire.En 1928, HASSAN AL-BANNA instituteur à Ismaïlia, fonde une société secrète : La société des Frères Musulmans, dont l’objectif est LA RESTAURATION DU CALIFAT ISLAMIQUE et la lutte contre « l’emprise laïque occidentale », avec pour credo « L’islam est religion et État, Coran et glaive, culte et commandement, patrie et citoyenneté ». Cette nébuleuse a maintenant établi des têtes de pont en Europe, notamment à Londres et à Genève ; elle s’appuie sur la banque AL-TAQWA.
En 2005, ABU MUSAD AL-SURI, né en Syrie à ALEP, principal penseur du nouveau djihadisme et important stratège d’AL-QAÏDA, publie « L’appel à la résistance islamique mondiale », appel à la guerre civile en Europe adressé surtout à la jeunesse française musulmane qui enclenchera, selon AL-SURI, la dislocation finale de l’Occident, préalable au triomphe mondial de l’islamisme. Le livre de Gilles KEPEL « Terreur dans l’hexagone » est éclairant sur cette offensive dont nous voyons les effets à Nice et Saint-Etienne-du Rouvray, après Charlie, le Bataclan, et autres.
Antonio GRAMSCI a écrit « pour appliquer une politique, il faut d’abord gagner le lutte idéologique ». C’est ce que tente de faire la fraction la plus agissante de l’islam dans l’indifférence, ou la peur, de la plupart des autres musulmans. Devant cette guerre déclarée, Oui nous devons défendre nos valeurs et notre civilisation, y compris par des arrêtés municipaux, validés à ce jour par les Tribunaux administratifs, et si la Cour européenne désavoue ces décisions, agissons pour la faire changer d’avis : la liberté de conscience doit dépasser toutes les libertés religieuses, porteuses d’obscurantismes et de fanatisme.
merci ! tout est dit
Je suis parfaitement d’accord, la position de l’UFAL comme celle de la ligue des droits de l’homme est désolante et cette affaire de burkini n’est pas comme certains le disent un affaire légère.
Oui, cher lecteur de Gramsci : c’est idéologiquement que se mène la bataille idéologique. Pas par de dérisoires arrêtés à la légalité douteuse. Le TA de Nice n’a rien validé du tout, il a seulement débouté la demande des islamistes et de leurs alliés de la LDH disant qu’il n’y avait pas urgence, ni trouble à l’ordre public par l’arrêté de Villeneuve-Loubet. La question sera abordée au fond plus tard…
Il me semble que l’UFAL, en tant qu’association, va devoir revoir son point de vue si elle veut rester en phase avec ses adhérents et sympathisants. Elle n’est pas la seule d’ailleurs dans ce cas. Voiles, burquinis sont des symboles d’une idéologie qui s’oppose à l’égalité des sexes. Cela concerne la moitié, et même un peu plus, de la population,ce n’est pas un détail dans l’organisation sociale.
J adhère . Tres juste..
Nous sommes d’accord à 100% : » Voiles, burquinis sont des symboles d’une idéologie qui s’oppose à l’égalité des sexes. ». La question à se poser est : interdiction (illégale) ou action militante et de conviction? Le féminisme n’a pas à se cacher!
Les réactions indignées, agressives, punitives etc.. sont exactement celles qu’attendent les fanatiques! Ne leur servons pas la soupe! La seule justification de l’action des pouvoirs publics est le risque d’affrontements violents (surtout en PACA) avec des « européens » exaspérés.
Sinon, les seules armes sont la dérision et le silence indifférent: il faut ramener cette affaire à une question de chiffons (comme la polémique sur la longueur des shorts) et souligner l’absurdité grotesque de cette tenue: prendre un bain de mer ou de soleil, c’est rechercher le plaisir charnel du contact avec l’eau ou l’air. envelopper son corps pour cela relève de la simple idiotie… ou de la provocation, à laquelle la réponse adaptée est la franche et gauloise rigolade! C’est ce rire qui mettra le plus sûrement les intégristes en déroute, de même que la proposition de la généralisation de la nudité à laquelle je souscris.
Marianne, à poil!
Je souscrirais volontiers à votre proposition, mais la nudité intégrale est sanctionnée pénalement -alors que le port de vêtements couvrants ne peut l’être, sauf s’ils dissimulent le visage… Il faut faire avec.
il n’y a pas que la nudité intégrale qui est pénalement interdite (en public) mais maintenant la nudité des torses et des cuisses jusque sur les plages!
(la longueur du short n’est pas un problème car il peut être totalement interdit! maintenant on en est à la longueur du bermuda!!!)
Il ne faut surtout pas « laisser faire les islamistes », à condition de les combattre avec les bonnes armes ! Il est vain (et ridicule) de tenter d’interdire juridiquement le burkini, il est indispensable de développer le combat idéologique, politique, culturel et d’éducation populaire sur l’égalité hommes-femmes. Voir notre article sur l’affaire de Marseille : il faut apporter aux femmes des quartiers d’autres réponses que celles de Smile 13 qui les enferme dans le communautarisme ! Il faut militer dans la société civile, non attendre que les lois tombent toutes rôties.
Absolument d’accord avec vous. Ce qui arrive aujourd’hui est le résultat d’un laxisme intolérable de la part des politiques qui n’ont pas jugé bon d’anticiper le problème avec une démarche d’intégration. Nous sommes alors confrontés à une situation absurde qui me semble appeler des textes ou lois. Le combat des femmes qui n’est toujours pas gagné d’ailleurs, pour tenter d’obtenir la parité, pour le droit à l’avortement a eu pour passage obligé les dispositions législatives. On constate que les choses, même si elles se sont quelque peu améliorées, ne sont toujours pas ce qu’elles devraient être. Ce qui est vrai pour la société civile doit être à fortiori une règle pour ce qui touche à la religion, dès lors qu’elle déborde sur l’espace public. Le burkini, objet de provocation ou pas, est un signe ostentatoire très codifié, qui marque l’avilissement de la femme musulmane, une insulte à la condition humaine et à toutes celles qui se sont battues pour que femmes et hommes soient considérés comme des personnes égales en droit et en devoir, et je pense que c’est une épine dans le pied de la démocratie d’une république laïque. Je ne suis pas persuadé que l’indifférence et l’humour soient des armes suffisamment efficaces pour éradiquer ce fléau. Mais rien n’interdit évidemment d’intervenir en aval par le biais de l’éducation et de la culture afin de prévenir, au contraire.
Mais oui, toutes les tenues religieuses doivent être interdites dans l’espace public.
à MICHEL HERVE BERTAUX-NAVOISEAU Ce serait effectivement une façon de désamorcer au moins partiellement, les tensions inter communautaires, dès lors que l’on sait la confusion existant entre communauté ethnique se définissant par une histoire ou une culture communes et communauté dont le lien est la religion.
1) Nous sommes encore un pays libre, ce qui ne permet pas d’interdire les tenues religieuses en tous lieux et à tous, et pas dans l’espace public (ouvert au public) comme la rue, la plage, etc. !
2) Nous sommes une République laïque, ce qui permet de les interdire dans la sphère de l’autorité publique (collectivités et services publics) -du moins aux agents.
3) Les tenues ostensibles dont il est question sont autre chose que de simples signes religieux, mais de véritables étendards de l’idéologie politique totalitaire des islamistes, opposés aux principes de la République. Leur imposition agressive dans l’espace public relève non de l’interdiction légale (impossible sauf cas -rares- de trouble à l’ordre public) mais du combat convictionnel, social, culturel, et politique des citoyens dans la société civile.
« Nous sommes encore un pays libre, ce qui ne permet pas d’interdire les tenues religieuses en tous lieux et à tous, et pas dans l’espace public (ouvert au public) comme la rue, la plage, etc. ! »
Effectivement nous sommes encore un pays libre et régit par des règles laïques ce qui me convient parfaitement. J’aimerais vraiment que ça dure! Toute la difficulté réside en le fait de définir précisément ce qui relève du prosélytisme ou d’un simple choix esthétique voire de la pudeur individuelle quant à la tenue vestimentaire. Je mesure pleinement la subtilité et la complexité de la chose mais la période tourmentée que nous traversons n’est pas anodine et appelle à une certaine vigilance. Quand bien même je suis très étonné que l’on puisse aujourd’hui encore être accroché à des croyances primitives que la science n’a de cesse de démonter, je respecte néanmoins la foi de ceux qui y trouve un refuge, une manière de spiritualité, mais je refuse toutes les manifestations intrusives. J’ai été scandalisé et je l’ai fait savoir, par un pèlerinage de la vierge noire sur les ânes de Rocamadour, organisée par des curés intégristes dans le Lot où je vis. Je suis également très en colère voyant que la grande braderie de Lille, manifestation laïque annulée, n’a pas bénéficié de la même attention de la part du Ministre de l’Intérieur Cazeneuve, que le pèlerinage de Lourdes, manifestation religieuse. Nous sommes en train de dériver dangereusement et je déplore que la laïcité soit de plus en plus souvent bafouée. Je comprends donc l’exaspération de ceux qui voient dans certains comportements des signes de provocation, tout en regrettant amèrement de me retrouver malgré moi avec le FN et la droite radicale dont les idéologies détestables me font par ailleurs vomir… Et ne serait-il pas du devoir d’une République qui affiche au fronton de ces mairies Liberté Egalité Fraternité, d’avoir son mot à dire sur le fait de reconnaitre et d’admettre en son sein une religion qui discrimine ouvertement la femme? C’est une question que je me pose et qui ne concerne pas les musulmans modérés, entrés dans la modernité.
Sourate XXIV, verset 31
Dis aux croyantes de baisser les yeux et de contenir leur sexe ; de ne pas faire montre de leurs agréments, sauf ce qui en émerge, de rabattre leur fichu sur les échancrures de leur vêtement. Elle ne laisseront voit leurs agréments qu’à leur mari, à leurs enfants, à leurs pères, beaux-pères, fils, beaux-fils, frères, neveux de frères ou de sœurs, aux femmes (de leur communauté), à leurs captives, à leurs dépendants hommes incapables de l’acte, ou garçons encore ignorants de l’intimité des femmes. Qu’elles ne piaffent pas pour révéler ce qu’elles cachent de leurs agréments.*
Allah aurait donc ordonné à Mahomet de demander aux femmes de se voiler, afin de se protéger des agressions sexuelles perpétrées par les guerriers musulmans. Belle attention mais que n’a-t-il pas ordonné que cessent ces violences de la part des hommes sous peine de châtiment ? Sans vouloir blasphémer, Allah et Mahomet ne seraient donc que de vulgaires «hommes», soucieux de maintenir la femme dans un état de servitude, la contraignant à se cacher afin de ne pas provoquer la concupiscence et les pulsions sexuelles et bestiales de l’homme. Curieuse vision de l’humanité !
Peut-on ou plutôt doit-on accepter cette vision des choses dans une république laïque? Je ne le crois pas.
En pleine tourmente polémique sur le port de tenues dont l’interprétation provocatrice tendrait à lui octroyer, ce que je pense, un caractère prosélytique, en cette période où les partis ayant pour seul objectif les élections présidentielles de 2017 vont rivaliser de réflexions populistes, j’ai retrouvé une vidéo extraordinaire des années 60, rappelant à quel point Nasser était un grand homme et combien l’histoire a scandaleusement et douloureusement régressé en un demi siècle au Proche orient mais également en Occident.
Est-ce par lâcheté, mais le militant urbain que je suis, et dont le seuil » d’acceptabilité » demeure variable, avoue éprouver quelques difficultés à s’imaginer expliquer aux » bigotes » des quartiers, et bien que muni de ses » armes conceptuelles « , que le burkini est disgracieux pour qui envisage de pratiquer un crawl républicain. Quant à m’en remettre à l’éducation et à la culture, vu l’état de délabrement de notre système éducatif, lequel est également souvent soumis à des pressions communautaires et inégalitaristes tandis que certains réclament à corps et cris l’introduction d’un enseignement des religions » pour mieux comprendre l’autre » accomplissant ainsi un acte salvateur de vivrensemblitude ( aux normes Européennes, bien sûr ).
Je préconise que l’on soit donc un certain nombre, et massif si possible, pour porter cette indispensable tbonne parole là où le religieux sert désormais de supplétif à la paix sociale.
Plus sérieusement, il faut redire que le religieux est lié à l’histoire et que par conséquent la religion est un objet politique comme un autre.
La laïcité aussi.
La liberté religieuse demeure un enjeu démocratique permanent dans une partie non négligeable de notre vaste monde, au même titre que la liberté de conscience, d’expression, d’association … qui lui sont liées ainsi que les moyens de leur mise en oeuvre.
L’universalisme est donc loin d’être admis partout et par tous.
Les représentations du religieux ( car la religion est aussi affaire d’image et d’esthétique ) varient selon les cultures, selon les majorités religieuses et leurs rapports de force.
On le sait bien.
Or, la laïcité n’est pas une forme de management du religieux.
On observe que les populations en se déplaçant, assignent au religieux un nouveau rapport : l’expression de l’individuel dans un cadre collectif obéissant à d’autres normes.
A cet endroit, la laïcité permet également l’indépendance totale du pouvoir politique, ce qui le protège .
Le concept laïc et ses différents états traversent , sans être nommés comme tels, aussi bien la Grèce Antique que la Renaissance, la Réforme, l’Edit de Nantes et sa révocation, que la monarchie de droit divin ou encore la tragique histoire du Chevalier de la Barre.
La laïcité est incontestablement partie prenante d’un champ politique et l’épisode du burkini n’y échappe pas.
Le 20 Novembre 1792 l’atteste rétrospectivement : » Nul ce doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi « .
La citoyenneté n’est ainsi plus liée à la religion ( qui s’en plaindrait ? )
1905 ira encore plus loin car » … protège chacune et chacun de toute pression physique ou morale sous couvert de telle ou telle prescription. L’état laïc ne peut rester indifférent dès lors que des troubles à l’ordre public, l’exercice de pressions, de menaces, des pratiques racistes ou discriminatoires, sous le prétexte d’arguments religieux ou spirituels « .
On ne saurait être plus clair.
Equilibre entre droit et devoir.
Tout est dit.
What else ?
Quelques mots encore :
– Il faut remercier l’UFAL d’avoir permis ce riche débat qui atteste que des arguments que l’on croyait acquis
ne sont pas si évidents.
L’engagement de leurs protagonistes doit être considéré comme un signe positif.
– Les arguments développés par Monsieur ARAMBOUROU, intéressants et pertinents, sont-ils ceux de l’UFAL ou bien restent-ils d’ordre personnel ?
Ce son bien les arguments de l’UFAL, rassurez-vous. Nous considérons que, si la laïcité est un cadre juridique qui permet précisément toutes les convictions (sous réserve du respect de la loi et des libertés d’autrui), il existe aussi des convictions laïques (dont vous évoquez l’émergence historique) sans lesquelles la loi ne serait rien, et qui peuvent utilement être opposées, dans l’espace civil, aux idéologies totalitaires à prétexte religieux. Nous sommes porteurs de ce combat, qui rejoint (disait Jaurès) le combat social.
mais rien n’interdit a ses femmes d’aller a la plage a la piscine si ce n’est la pression, la soumission d’une religion ancestrale. On s’est débarrassé plus ou moins bien de l’église non sans difficulté, ce n’est pas pour être plus que tolérants avec d’autre formes encore plus rétrogrades dont nous aurons si ce n’est déjà le cas, a regretter.
Ne confondez pas SECULARISATION DE LA SOCIETE (les curés ne portent plus de soutane… sauf les intégristes, on n’étale pas sa religion en public, etc;) – et LAICITE DE LA REPUBLIQUE, qui n’est en rien le fait de « se débarrasser » des religions, mais simplement de les remettre à leur place, hors de l’Etat et des services publics. La Manif pour Tous , avant cette épidémie de burkinis, a montré comment, dans une société sécularisée, l’affichage ostensible de comportements et signes religieux avait valeur de contestation politique des principes de la République.
un dernier point que j’entend comme argument fréquent et jamais attaqué par nos sympathiques journalistes « on devrait autoriser le burkini, car nous serions compromis en pactisant avec l’Arabie saoudite et le Qatar », toutefois, nous commerçons bien avec l’Iran et cela n’empêche pas que toute femme se rendant en iran doive être voilée, y compris les hôtesses dans les avions. Nous n’avons pas de ce fait, imposé notre vision occidentale a l’Iran ni imposé nos us et coutume pour autant
M. CHARLES : Merci de nous expliquer pourquoi il serait vain et ridicule de tenter d’interdire juridiquement le burkini. Le debat autour d’une telle question ne peut qu’etre instructif en permettant en particulier de mettre en avant le principe republicain de l’egalite hommes femmes
De même que ce n’est pas avec les Restos du Coeur qu’on arrêtera la faim dans le monde admettons que ce n’est pas avec des arrêtés qu’on arrêtera les islamistes.
Admettons …
Et laissons momentanément la question du burkini de côté.
Ceci étant dit, que faut-il faire pour arrêter les islamistes ?
Sur les mêmes bases qu’on interdit le KluxKLuKlan, ou toute idéologie/secte racialiste, séparatiste, haineuse, en contradiction total avec nos valeurs.
Rien n’est ridicule, ce qui serait c’est de ne rien faire et de ne pas utiliser tout les moyens dont nous disposons. D’ailleurs pour l’instant l’arrêté n’a pas été débouté.
Vous noterez que la stratégie préconisez par l’ULAF sur cette question, celle appliqué depuis 30 ans n’a pas franchement donné d’excellent résultat.
Des femmes Française de culture musulmane sont obligé de se voiler pour qu’on leur foute la paix, allez donc à St denis, nous ne sommes plus en France mais en AS.
Nos concitoyens musulman ne demandent qu’une chose, vivre comme ce qu’ils sont des Français.
La république n’est pas multiculturel, elle reconnait les individus pas les communautés
Non, toute manifestation d’une idéologie « contraire à nos valeurs » n’est pas interdite : la preuve, la CEDH n’a pas admis l’interdiction de la burqa au nom de l’égalité femmes-hommes (mais seulement du « vivre ensemble »).
Comme je l’avais annoncé, l’arrêté de Villeneuve-Loubet a été annulé par le Conseil d’Etat (non sans raison).
Cessons de demander l’interdiction de ce qui ne nous plaît pas ! Le recours à la loi (ou au règlement) ne doit pas servir d’alibi à la paresse des Républicains. Que font les citoyens pour reconquérir l’espace civil ?
EN ATTENDANT 15 HEURES ( et avant des records de température ) …
2 CITATIONS :
» Depuis 35 ans tout recul et toute somnolence de la République a été une diminution ou une langueur de la
laïcité; et tout progrès, tout réveil de la République un progrès et un réveil de la laïcité » .
Jean Jaurès – Juillet 1914 –
» Il y a un autre élément : c’est la manière dont la société considère les religions. A les mettre à l’écart, on
n’aide pas. Je crois que nous sommes au bout du modèle de la laïcité qui était exaspéré ces dernières années. Jusqu’à dire que la religion doit rester dans la sphère privée. Ce qui est tout à fait faux. Ou alors
je n’existe plus. Dire ça c’est considérer qu’il n’existe pas de communauté catholique, qu’il n’existe pas d’é-
vêtue, qu’il n’existe pas de cathédrale, qu’il n’existe pas de croix sur nos chemins.
C’est ce qu’il nous est dit. Et c’est une folie, nier la religion. Ce qui est fragile, c’est aussi ça « .
Mgr Dominique Lebrun – Archevêque de Rouen – Juillet 2016 –
Je suis rassuré de préférer la première!
Prions pour que la providence inspire le Conseil d’Etat du même choix.
Il ne s’agit pas de nier quoi que ce soit. Les Allemands d’aujourd’hui ne peuvent pas nier le nazisme et ses horreurs mais ils peuvent et c’est tant mieux, juger que ce fut une belle saloperie et passer à autre chose. Comme le disent certains, la France est un pays de tradition catholique, et ce n’est pas faux mais on n’est pas pour autant obligé d’observer des traditions, sauf de manière ludique celles d’ordre folklorique, dès lors qu’elles ne correspondent plus à rien. On ne va tout de même pas me faire avaler que des gens normalement constitués peuvent croire à un conte pour enfant, à l’existence de Dieu et à toutes les fadaises circulant depuis plus de 2000 ans, sauf s’ils admettent que le Saigneur, pardon le Seigneur ne serait pas Tout-puissant, bon et miséricordieux. Qui plus est, il aurait fait l’homme à son image. Observant les Hommes, j’essaie d’imaginer ce que peut bien être ce Dieu! Je ne le félicite pas et s’il existe, j’aurai deux ou trois mots à lui dire en arrivant là-haut. De la même manière quel est ce Dieu Allah qui ordonnerait de massacrer en son nom? Ou alors il va falloir qu’on revoie les définitions de bonté et de miséricorde car quelque chose m’échappe. Quant à citer un archevêque pour parler de laïcité, voilà qui ne me semble pas très objectif.
CITATION Nr 2 ( rectif d’un lapsus révélateur ! )
« … Dire ça c’est considérer qu’il n’existe pas de communauté catholique, qu’il n’existe pas d’EVÊQUE, qu’il
n’existe pas de cathédrale, qu’il n’existe pas de croix sur nos chemins… etc … «
APRES 15 HEURES ( et avant la surchauffe jusqu’en Mai 2017… )
Un nouvel article reste peut-être à rédiger et dont le titre pourrait être :
» CE N’EST PAS AVEC LA SUSPENSION DES ARRÊTES QU’ON ARRÊTERA LA DROITE REACTIONNAIRE ( ET PLUS SI AFFINITES ) DANS SA VOLONTE DE LEGIFERER UNE FOIS REVENUE AUX AFFAIRES »
Bien au contraire …
La droite réactionnaire (à l’origine de la quasi-totalité des arrêtés) est bien aise d’avoir « fait le buzz », mêle s’il y a annulation, pour orchestrer la campagne de ses leaders (dont le plus énervé d’entre eux).
Mais je parie sans grand risque qu’aucune loi ne peut permettre une limitation aussi étroite (et aussi ridicule) des libertés publiques et personnelles sans encourir la censure du Conseil constitutionnel, ou faire condamner la France par la CEDH.
Merci pour vos réponses.
Quelques réflexions, cependant.
« La droite la plus bête du monde » sait, quand il le faut, contredire ce qualificatif.
Tout dépend de l’argument.
Notons au passage, que » suspension » n’est pas, pour l’instant » annulation » et que les
autres arrêtés demeurent valides.
Si la notion de trouble à l’ordre public peut ne pas être retenue, il est parfaitement loisible d’invoquer à l’avenir les arguments d’hygiène ou de sécurité, par exemple.
La question des prières de rue, en son temps, avait été résolue par des réponses liées au droit de la circulation en zone urbaine.
La question de la burqua l’a été par l’interdiction de dissimuler son visage etc …
Nous ne sommes pas encore sortis de cette affaire …
oui bien sur je conçois que l’on puisse défendre la laïcité naïve. qqun a dit, plus l’oppression est grande plus le cri est violent. Nous venons de perdre l’ultime combat pour nos libertés et surtout celle de la femme.
voila, je suis autant consterné qu’abattu. 64 % étaient contre et seulement 6 % selon l ifop pour la liberté du port du burkini. ce qui veut dire que pour défendre le communautarisme a tout craint, on a pris le risque de voir encore un peu plus de gens se tourner vers le fn… faudra pas pleurer, et faire des marches des bougies entre les 2 tours, on aura eu ce qu’on méritait… signé, un homme de gauche
Dans ce cas, j’aimerais bien que quelqu’un me réponde comment on peut combattre l’islamisme si selon l’article il n’existe aucune chance que cela se fasse juridiquement aujourd’hui ? La burka est un symbole strictement religieux, il faut se poser la question comment la laicité continuira d’exister dans un milieu ou la religion prime sur le domaine public ? En quoi les femmes françaises doivent subir ce retour dans le passé, le burkini est une pure provocation, les islamistes ont bien compris comment fonctionnent les societés démocratiques en Europe aujourd’hui et cette religion nous conquiert (parfois sans parfois avec des armes). Je ne vois pas la nécessité d’ouvrir un débat sur le sujet, c’est cair que le burka, burkini et toute dérive de ce mot n’ont pas de place en France. Au lieu de provoquer les musulmans doivent se rendre compte qu’avant d’ être musulmans ils sont français. Pourquoi les débats dans ce pays en ce qui concerne la religion sont principalement orientés vers l’Islam? Il est evident que cette religion est le pire empêchement de la laicité et la secularisation des institutions françaises actuellement, car elle est la seule religion qui n’a pas atteint un niveau de connaissance suffisamment developpée pour se soumettre aux règles de la civilisation française.Même en essayant de nous vendre des produits commercialisés marque BURKINI made in Arabie Saudite et Qatar. La non-liberté ne peut pas être le choix d’une societé démocratique qui défend cette même liberté. C’est scandaleux surtout pour les femmes en France et d’ailleurs en toute Europe de provoquer des pressions sociales en mettant en péril les ideaux de la Republique et nos valeurs en tant que français.
Je suis entièrement d’accord avec vous Pacman40 et suis atterré par la décision du Conseil d’Etat qui a tranché en annulant les arrêtés interdisant le burkini. Evidemment ce n’est pas un problème simple et je me place uniquement dans le champ de ce que représente cet accoutrement pour les femmes. J’appuie mon argument avec un témoignage recueilli par une journaliste auprès d’une Saoudienne qui lutte avec d’autres derrière leur voile:
« Je ne comprends pas pourquoi des femmes en France se battent pour porter le burkini, alors que nous, Saoudiennes (pas toutes) voudrions nous débarrasser de l’abaya, du voile, de tous ces bouts de tissus qui nous enferment dans notre existence», explique Hoda, 33 ans. «Nous pensons que toute cette polémique autour du burkini n’est qu’une provocation de femmes qui déshonore notre religion, l’islam. Nous avons parfois honte pour elles.»
Si nous perdons ce combat contre l’obscurantisme et le retour au Moyen-âge, j’aurais honte pour la France et pour ces mollassons sans couilles, membres du Conseil d’Etat, je ne parle pas des 25% de femmes le composant, qui n’ont pas le courage de valider des arrêtés qui, s’ils n’ont évidemment pas pour but réel de défendre la condition féminine, devraient être compris dans ce sens. Refuser que notre territoire soit souillé par certaines dispositions dégradantes d’une religion qui peut tout à fait trouver sa place en France en s’exprimant de manière modérée, c’est dire NON à l’avilissement de la femme.
Je trouve le débat très interessant et je suis entièrement d’accord avec les dérniers commentaires qu’il faut absolument agir et appliquer les arrêtés contre le burkini, même si cela risque de nous coûter des sanctions de la part de l’Europe. Il s’agit d’une guerre idéologique et les gens ont peur de plusieurs choses- peur de voir disparaître leur valeurs occidentales, peur pour passer pour des racistes (grâce aux médias qui font tout pour nous convaincre en douceur que nous sommes des racistes et nationalistes dangerieux au lieu de se battre contre le massacre de la liberté de l’expression par exemple…), peur des frottements civils au sein de l’Etat français entre musulmans et non musulmans, peur d’encore et encore d’attentats sanglants et cinglants… Les musulmans doivent avoir honte de ce qui se passe actuellement et assumer leur responsabilité en aggisant en désapprobation… Il ne faudrait pas dire que nous n’avons pas peur, parce que c’est justement cette peur qui nous fera réagir. Si, personnellement j’ai peur de ce qui se passe en Europe et il vaut mieux le réaliser d’avance pour éviter agir in extremis plus tard. Ne pas avoir peur c’est accepter que tout cela soit normal.Cela ne sera point logique que la lutte pour instaurer la laicité en France et en Europe se termine de cette manière médiocre…
Effectivement, même si je ne suis pas personnellement habité par la peur, sans doute à cause des soixante dix années qui s’affichent à mon compteur, j’éprouve néanmoins une certaine crainte, une appréhension pour mes enfants et pour tous ceux qui risquent d’avoir à affronter les problèmes que posent les religions lorsqu’elles s’expriment de manière radicale. Ils seront alors en droit de demander des comptes à ces dits « responsables politiques » qui auront lâchement mené la politique de l’autruche, pour ne pas faire de vagues, au lieu d’affirmer avec fermeté et autorité les principes qui régissent notre République laïque. La laïcité est le seul moyen qui puissent faire cohabiter en bonne intelligence diverses religions, dans la mesure où les signes ostentatoires, qui peuvent activer la tentation de montrer qu’une de celles-ci prime sur une autre, sont rigoureusement interdits dans l’espace public. Les musulmans modérés devraient être à même de comprendre et d’accepter cette règle afin de préserver la paix sociale. Les touristes ou professionnels qui vont dans les Républiques islamiques sont contraints de respecter les règles du pays où ils travaillent ou qu’ils visitent. La réciproque doit s’appliquer sans équivoque
Petite plaisanterie: le burkini ne devrait être accepté que sur les plages du nord….
pacman, malheureusement nous sommes des naïfs enfermés dans nos peurs, il suffit de taxer quelqu’un qui ne veut pas voir la France devenir sous les joug des lois islamiques et ce n’est pas une peur utopique, d’islamophobe, d’identitaire ou de facho. et l’islam conquérant chaque jour s’impose depuis 30 ans, et nous les bons naïfs dont j’ai fait parti, seront les premiers a pleurer demain en levant le doigt, mais quand il sera trop tard. L’islam a insidieusement réussi a s’immiscer dans nos lois au quotidien, plus une loi n’est prise sans tenir compte de l’islam (suffit de voir la loi el connerie reconnaissant de manière incongrue un droit de culte un peu scandaleux), il est grand temps de remettre les religions a leur place, d’où une effective demande de discrétion Bien sur a chaque fait, on ne manquera pas chez les musulmans d’invoquer des termes extrêmes ‘choqués, humiliés, insultés, interdites » afin de nous obliger a nous taire définitivement en faisant systématiquement notre auto critique, faisons nous l’inventaire de chaque athee chrétien blanc, jaune, ou de la tribu des watoo watoo agressé par quelqu’un qui ne serait pas un homme mais deviendrait un musulman pour aller stigmatiser quoique ce soit. La France n’est plus celle de dupont Lajoie, mais le risque encouru c’est quelle devienne celle du fn, parce que les gens non pas par conviction mais par réaction, par peur de devenir une terre d’islam a juste titre, ne trouveront de réponse même mauvaise aux extrêmes. cela fait 30 ans et depuis la mise en avant du fn, que nous luttons, a cause de celui-ci de la même manière, pris entre le marteau et l’enclume, nous n’osons plus, nous les laïcs et une partie de la gauche renonciatrice nous affirmer comme laïc et intolérants a ce que l’aliénation des esprits soit tant respectée. Ainsi on nous a ré instauré des cours de religion… je veux bien, mais pourquoi ne pas y rajouter un cours sur l’athéisme… il ne faut pas croire ce discours naïf que c’est une liberté individuelle. Dès lors qu’un restau quick ne sert plus que du halal sans proposer autre chose, que le grand restau chinois du coin (Gonesse 300 couverts) du jour au lendemain ne sert plus de porc alors que jusqu’ preuve du contraire le nem est au porc, que la boulangerie de Goussainville qui vendait des sandwich au jambon arrête du jour au lendemain, non pas parce qu’ils ne les vendent pas, mais parce que la pression de la communauté leur reproche de le vendre… on nous parle dans ce cas de loi du marché, ce qui est faux, on nous impose, pourquoi en serait il différent avec les femmes à l’avenir et cette non mixité qu’on va nous imposer a cause de nos conneries de trop grande tolérance. si il était net clair et précis qu’il n’y a aucune compromis possible, qu’une femme ne pourra demander a avoir un médecin femme avec le mari dans la pièce, que nous étudierons autant les auteurs impies que la shoa, l’étranger et les croisades parce que c’est ce qui fait notre passé notre présent et notre futur, y intégrant les droits de l’homme et une culture qui fit la renommée de la France , personne ne se permettra de contester cela. comme nous sommes des gentils naïfs, nous nous remettons seuls;en question. Je vous invite tous a aller sur les sites directement musulmans et ce que vous y lirez vous y fera peur, peut être cette naïveté finira par tomber. Ou alors nous devrons un jour comptabiliser que les cultures ne sont pas compatibles et ce sera dramatique (alors qu’on vivait si bien dans les années 80).. alors que ferons ? je pense qu’il serait plus intelligent aujourd’hui de rappeler que nous voulons pas de burkini, si cela froisse les uns c’est malheureux mais c’est indispensable a notre démocratie. Une idée reçue c’est qu’il faut dissocier l’islam du terrorisme, mais si a chaque fois, on nous explique que si nous interdisons ceci ou cela, c’est la porte ouverte a l’extrémisme, alors, a dommage collatéraux pour les musulmans, on ne pourra pas dire que l’islam extrême ne permet pas a l’islam plus modéré de poser partout ses jalons, ainsi aujourd’hui l’espace médiatique est envahi de cette religion, pour ce qu’il a de mauvais certes (attentats ei, daesh etc) mais qui permettra comme les culs bénis le veulent de nous prêcher la bonne parole, le bon islam, et de nous imprégner un peu plus du coran chaque jour dans l’espace médiatique. On nous invite chaque jour a lire le coran et que nous serions des ignares…et donc nous recevons tous des cours, qu’ils soit de religion ou de tolérance, annihilant tout discours d’opposition et toujours avec cette volonté de conquérir comme le fit la religion chrétienne sortie de son contexte initial.
Nous sommes dupes, la religion est un pouvoir qui invente des règles toutes plus débiles les unes que les autres des 1000 vierges au burkini en passant par s’essuyer avec un nombre de caillou impairs. en inventant toutes ces règles débiles on aliène les esprits qui n’ont plus de capacité a réfléchir d’autant plus que le voisin, le frère le cousin surveille comme des kapo les autres. Si l’on refuse tout dialogue c’est parce qu’il est si facile de démontrer qu’un dieu n’existe pas… la laïcité reste notre dernier rempart mais encore faut il qu’elle ne serve pas la cause de ceux qui la retournent au nom des libertés individuelles de nous faire croire que les femmes sont libres quand elles réagissent a la loi des males qui auraient une érection en voyant des ongles (pour ma part aucun ongle ne m’a donné d’érection, mais peut être je ne suis pas normal), et bien sur, ce ne sont pas les males qui devraient se crever les yeux c’est la femme qui doit vivre comme un meuble dans une maison abandonnée.
gageons que si quelque femmes qui ont choisit librement le burkini (et j’en doute) un certain nombre dans le silence et avec un sourire nous remercieront en silence d’avoir briser le carcan dans lequel elle allaient se sentir obligée inexorablement de glisser, par la pression de la communauté et croyez moi, pour en avoir parlé, elles sont nombreuses (comme me le disait récemment une amie que sa famille voulait marier de force a 36 ans)
Ne conviendrait-il pas de remercier la L.D.H. ( laquelle, par exemple, ne semble pas s’être autant investie pour la réintégration de Mr Vincent Martinez, délégué C.G.T. licencié d’Air France après que la Madame la Ministre El Komri biffe l’arrêté de l’Inspection du Travail annulant ce licenciement ) tant on perçoit alentour un regain d’engagement et une réelle prise de conscience, toute surenchère ou populisme étant exclus, en faveur de la défense et de la promotion de la laïcité et de ses valeurs ?
Les formulations de cette prise de conscience sont parfois confuses, certes, mais attestent d’une certaine vitalité et d’un réveil que l’on croyait éteints.
Un mal pour un bien, finalement …
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