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Quelque part en France. Nous estimons que toute tentative pour caractériser ces copies par leur origine géographique ou le milieu social supposé des candidats revient à se résigner à l'inégalité scolaire, revient à se résigner à ce que le bac ne représente plus rien, au détriment des lauréats modestes, trompés. L'orthographe et la ponctuation d'origine sont respectées, les copies sont complètes.
Je suis professeur de physique en lycée, et j’ai rédigé l’article ci-joint portant sur l’évolution de l’épreuve de sciences physiques au bac (S). Cet article montre comment les sujets de bac actuels tendent à exclure toute réflexion. Il contient quelques remarques sur le français et sur les TPE. Si vous le jugez intéressant et lisible par vos lecteurs, je vous donne l’autorisation de le diffuser, mais de manière anonyme (j’explique pourquoi dans le texte). Note de la rédaction : Nous avons choisi de publier l'extrait suivant. Il est possible de lire l'intégralité de cette étude en cliquant sur le lien suivant : physiqueaubacS.pdf (1,15 Mo)
Réponse à Isabelle Voltaire par Denis Pelletier (ex instituteur « freinetiste » en classe unique pendant quinze ans ; je fais donc partie de cette masse de pédagogues dont I.V. n’a pas examiné le travail ni les résultats, mais dont elle s’autorise néanmoins à dire qu’ils « trompent sur le contenu et la qualité »,
Outil du libéralisme et du mandarinat, la précarité touche massivement les personnels en enseignement supérieur et recherche, en particulier les jeunes chercheurEs dont la situation depuis leur mobilisation en 2004 n’a guère évolué. Dans le " pacte de la recherche " voté en mars 2006, les emplois ne sont pas programmés au-delà de 2007, le budget reste incertain, et l’avenir compromis par la mise en place des agences comme l’ANR.
C'est autour des précaires et grâce à eux qu'en 2004 les personnels de la recherche et de l'enseignement supérieur sont descendus dans la rue. Ils/elles constituent un tiers de la recherche publique et de l'enseignement supérieur. Pourtant, leur revendication d'augmentation massive du nombre de postes de titulaires pour résorber la précarité s¹est perdu dans la synthèse des Etats Généraux. Aujourd¹hui la précarité est devenue une "stratégie politique de gestion des personnels " à l'université où elle favorise une domination de mandarin(e)s utilisant les ficelles managériales d'une compétition commerciale mondialisée.
La situation catastrophique de l'emploi générée par l'économie libérale de marché a incité les gouvernements successifs à en imputer les causes essentielles à l'enseignement. Certes, l'Education Nationale se doit maintenant de réduire totalement l'illettrisme, mais aussi d'assurer une formation professionnelle et citoyenne. Ce que les responsables politiques oublient de préciser, c'est que ces trois conditions réunies n'empêcheront pas le chômage; en effet, sur 4 millions de chômeurs, 300 000 offres d'emplois ne sont pas pourvues faute de gens qualifiés. Ces dernières peuvent être satisfaites si l'Education assure la formation correspondante et donc ne laisse pas sortir du système scolaire 150 000 élèves sans diplôme (parmi ceux-là, certains cumulent les handicaps, d'où leur révolte spontanée ou instrumentalisée qui met en danger nos institutions). Pour les trois millions 700000 chômeurs restants, l'Education Nationale n'en peut rien!!! Elle doit donc être considérée comme participant à la formation de l'individu. Pour cela, enseignements public et privé ont une contribution tout à fait différente, utile par sa pluralité; cette spécificité, le privé la garde contre vents et marées, mais les responsables politiques ont effacé celle du public.
Le lien entre école et laïcité est un lien étroit, tant sur le plan historique que philosophique. Rien d'étonnant, donc, à ce que l'école constitue le terrain privilégié des attaques contre la laïcité. Ces attaques ont lieu sur quatre fronts.